Collet: "Un groupe plus abordable qu'en 2011"
Est-ce un tirage au sort clément ?
Vincent Collet: "Par rapport au 1er tour de l'Euro-2011 (Serbie, Allemagne, Israël, Italie, Lettonie, ndlr), celui-ci est plus abordable. A l'époque, il y avait un gros danger de non-qualification. Là, si on fait le travail, on devrait passer. Et ensuite, au 2e tour, on sera opposé à l'école yougoslave et certainement à la Lituanie, deux écoles de basket. On va devoir être concentré d'emblée, car on joue l'Allemagne et la Grande-Bretagne, et les Allemands font figure avec nous de favoris. Si le groupe paraît moins fort qu'en 2011, commencer par l'Allemagne et la Grande-Bretagne peut nous aider à rentrer dans la compétition. Cela peut être mieux pour nous, car la dynamique compte beaucoup dans ces compétitions. Mais il faut voir plus loin que le 1er tour. Pour réussir le championnat d'Europe, il faudra remporter le quart de finale, et donc y parvenir. Et lorsqu'on voit la composition du groupe C et D, même en finissant 1er du 2e tour, on peut avoir un quart de finale très difficile. Et il faut monter en régime. Il faut se qualifier pour les quarts et y arriver fort."
"Nous ne sommes pas les favoris"
Vous avez affronté cette année, en préparation pour les JO, la Grande-Bretagne et la Belgique. Quels souvenirs en gardez-vous ?
V.C: "La Grande-Bretagne était venu très tôt dans notre préparation. C'était le premier match de Tony (Parker) qui n'était pas en forme. On avait beaucoup souffert en première période, avant d'arracher la victoire derrière un grand Nando De Colo, ainsi que Yakhouba Diawara, qui y avait gagné sa place aux JO, et Westermann. La Grande-Bretagne, voici quelques années, n'était pas une référence, mais elle a beaucoup progressé sous l'influence de joueurs qui évoluent à l'étranger, que ce soit en NBA ou en Europe. L'équipe dispose de 6-7 joueurs de top niveau européen. Il faudra les respecter, car cette équipe peut prétendre se qualifier. Quant à la Belgique, cela avait été notre plus mauvais match préparatoire. On était de retour d'Espagne, au lendemain de la plus dure journée de préparation, un voyage avec du retard, un entraînement public...On était cramé pour ce match. La Belgique a beaucoup progressé, mais c'est un match que l'on doit gagner, avec toutes les réserves d'usage."
La France est-elle favorite pour le titre ?
V.C: "Qu'on soit élevé au rang des favoris, c'est très bien et c'est une fierté. Mais nous ne sommes pas les favoris. Ce serait de la prétention. Et je ne suis pas sûr que l'Espagne vienne sans tous ses joueurs. Je ne suis vraiment pas convaincu qu'ils viendront sans les Gasol. Mais nous, tâchons déjà de venir avec tous les nôtres. Il y a trois-quatre équipes au moins qui sont de notre niveau. Notre ambition demeure la même. On n'a jamais gagné, et c'est très difficile de le faire. Il y a un an et demi, nous étions en finale et ce pas qui nous reste à faire est énorme."
9-10 matches amicaux
Est-ce l'année où la France a le plus de chances de remporter l'Euro ?
V.C: "Sans doute. La génération de Tony (Parker) est encore à l'âge de la performance, de la maturité. On va s'appuyer sur l'ossature qui a joué les JO. Mais on sait qu'on repart sur une nouvelle olympiade. On va chercher à optimiser cette équipe à la rendre meilleure. La porte de l'équipe de France n'est pas fermée. Nicolas Batum est un joueur important de l'équipe, et il est appelé à prendre de plus en plus de responsabilités. Joakim Noah est clairement un titulaire indiscutable à la condition qu'il vienne. Il nous permettrait de placer notre équipe à un niveau supérieur. A l'image de Batum, il progresse, il étend son registre offensif. Il faut stabiliser notre niveau de performance. J'attends cette compétition avec impatience. Et je souhaite avoir le maximum d'armes, et donc de joueurs, pour la disputer. Ne cherchons par à être champions d'Europe avant l'heure."
Avez-vous déjà une idée de la préparation des Bleus ?
V.C: "La préparation dépend beaucoup des matches que l'on va placer. Elle devrait débuter entre le 15 et le 20 juillet, pour reprendre la trame d'il y a deux ans. Et je voudrais entre 9 et 10 matches amicaux, en limitant les déplacements pour éviter la fatigue. Il y aura un court rassemblement à l'INSEP avec des tests médicaux, puis un stage à Pau où on a pris nos habitudes, où on travaille bien."
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