Coupe de France : Paris Levallois-Nanterre, derby francilien à Bercy
Le Paris-Levallois avait tout pour réussir. Résultat d’un solide recrutement estival, le club présentait en début de saison un effectif impressionnant, et pouvait – devait – devenir la nouvelle place forte du basket français. Le PSG de la balle orange, sans les qataris. Il n'en a rien été : l’exercice 2012-2013 du « nouveau » PL s'est finalement terminé par une dégringolade vertigineuse.
Une fin de saison « déprimante »
La première moitié de saison, encourageante (10 victoires et 5 défaites), n’a fait que rendre la chute plus douloureuse encore. Douze revers lors des 15 dernières rencontres, six désillusions d’affilée pour terminer la saison, et des vacances anticipées pour la bande à Christophe Denis qui évoque des dernières semaines « déprimantes ».
Sur le papier, pourtant, le quatuor Albicy / Diot / Williams / May (meilleur scoreur du championnat avec 18,6 points par match) semblait taillé pour le titre. Il devra finalement se "contenter" d’une finale de Coupe de France, compétition dans laquelle les pensionnaires du stade Coubertin n’ont jamais été véritablement inquiétés face à des clubs de Nationale (Sorgues), Pro B (Rouen) et Pro A (Le Havre). En demi-finale face à Villeurbanne (72-65), les Parisiens ont pu se réfugier derrière Antoine Diot (25 points, 4 rebonds, 4 passes) pour s’ouvrir le chemin vers Bercy.
En championnat, Nanterre 2 – PL 0
Ce chemin, la JSF ne s’imaginait sans doute jamais le prendre il y a quelques années encore. « On nous voyait redescendre l’année dernière, et cette année encore, on a déjoué les pronostics », s’enthousiasme le shooteur de Nanterre, Xavier Corosine, qui a fait bien plus que contredire les spécialistes cette saison puisque son club s’est qualifié pour les premières phases finales de son histoire (8e, ils rencontreront Gravelines-Dunkerque, 1er). Un billet arraché en toute fin de saison malgré une ultime défaite à Limoges (73-62) où les Verts semblaient déjà avoir la tête à la Coupe de France.
Car si Nanterre attaque les playoffs en outsider, ils peuvent légitimement prétendre à la victoire à Bercy. Un constat complètement improbable, quand on sait qu’il y a un peu plus de 20 ans, le club évoluait en départementale avant de gravir 10 échelons en 15 ans. Un parcours extraordinaire, unique dans le sport français, qui les mènera en avril 2011 jusqu’à l’élite du basket français à laquelle ils s’accrochent férocement depuis, même dans leur petit salle de 1500 places. Car cette équipe a la gnac et du cœur à revendre, à l’image du quart de finale de Coupe où la JSF était parvenue à battre de Limoges, dans son antre de Beaublanc (83-76), après s’être difficilement défaite de Saint-Quentin puis d'Évreux (Pro B). Boulogne, en demie et à l’extérieur, n’était qu’une formalité (86-70).
Contrairement à son adversaire de dimanche, Nanterre monte donc en puissance… et a déjà battu le Paris-Levallois à deux reprises cette saison en championnat, lors des deux derbys de la capitale (6 kilomètres seulement séparent Nanterre de Levallois). Alors, même si le coach de la JSF, Pascal Donnadieu, n’ose « même pas parler » d’une victoire à Bercy, il espère que ses joueurs sauront trouver « ce petit plus qui leur fera vivre des grands moments ». Un de plus.
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