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Coupe du monde de basket : après l'"effondrement" face au Canada, la France déjà dos au mur

Giflés par le Canada (95-65) en ouverture du Mondial, vendredi, les Bleus n'ont plus le droit à l'erreur pour se qualifier au deuxième tour mais aussi dans l'optique des quarts de finale.
Article rédigé par Vincent Daheron - Envoyé spécial à Jakarta (Indonésie)
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Rudy Gobert, tête basse, après la défaite très lourde contre le Canada, pour l'entrée en lice de la France contre le Canada à la Coupe du monde, le 25 août 2023. (FIBA)

Tête basse, le regard noir sur l'estrade de la conférence de presse, Evan Fournier résume de manière lapidaire la sale soirée de l'équipe de France : "On s'est fait botter les fesses." L'expression est imagée, franche, mais illustre parfaitement la claque reçue des mains du Canada (95-65), vendredi 25 août à Jakarta (Indonésie), en ouverture de la Coupe du monde 2023.

Le match était attendu comme le plus important de ce premier tour. De par l'adversité face à l'un des nombreux prétendants au podium final. Mais aussi par le format de la compétition qui ne pardonne rien, surtout dans une partie de tableau aussi relevée. "C'est un match horrible de notre part, a réagi Vincent Collet. J'avais imaginé qu'on puisse perdre mais pas de cette façon-là. C'est tellement inexplicable, il y a eu un effondrement." Les Bleus n'avaient plus concédé une défaite aussi large en compétition internationale depuis 1987 (défaite 111-70 contre l'Espagne, à l'Euro).

"Le prochain match est déjà décisif"

Un revers qui pourrait avoir des conséquences fâcheuses. En cas de récidive contre la Lettonie, dimanche (15h30, heure française), les Tricolores ne verront même pas le deuxième tour, prévu dans une Indonesia Arena sur-climatisée. Ont-ils le sentiment d'être dos au mur ? "Ce n'est pas un sentiment, c'est la réalité", confirme Nando De Colo. "Le prochain match est déjà décisif", abonde Nicolas Batum.

Ce ne sera pas forcément une mince affaire même si "la Lettonie n'est pas le Canada", nuance le sélectionneur. Privée de sa star NBA Kristaps Porzingis, la Lettonie a déroulé face au faible Liban (109-70). Avec un impressionnant 18/35 (51,4 %) à trois points, cette équipe d'artilleurs a pris confiance.

Au-delà de la prochaine rencontre à venir, l'équipe de France "n'a plus [son] destin en mains", regrette Vincent Collet. "Non seulement il faut gagner les matchs, mais il faut espérer que le Canada les gagne aussi parce que sinon, on sera forcément sorti de la compétition. C'est terrible, terrible." Une victoire des Lettons contre le Canada éliminerait également les Bleus dès ce premier tour. Loin de l'objectif d'or clairement affiché par le groupe.

La vue des quarts de finale peut s'assombrir

Cette défaite pourrait être tout aussi préjudiciable si l'on se projette au deuxième tour. En cas de qualification, la France devrait logiquement croiser avec l'Espagne et le Brésil, deux adversaires coriaces, tout en conservant ses résultats du tour préliminaire. Là encore, les coéquipiers de Shai Gilgeous-Alexander devront gagner pour ne pas entraver l'aventure des Bleus. "Cet écart est vraiment dommageable, insiste Vincent Collet. Si d'aventure, ils battent le Canada, en cas d'égalité à trois, on sera marron." Dans cette situation, la différence entre les points marqués et encaissés lors des matchs entre les équipes concernées permet de les départager.

Pour cela, les cadres devront réagir. Hormis Evan Fournier (21 points), Rudy Gobert a été "inexistant" de son propre aveu (8 points à 4/9 au tir) et Nicolas Batum n'a pas inscrit le moindre point. "Quand il prend ses deux premiers tirs, juste avant je lui dis : 'Mais Nico, il faut quand même que tu tentes un tir. On joue depuis 27 minutes et t'en as toujours pas tenté', relate Collet, preuve de la faillite de son capitaine. 

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