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Lauvergne, le bon bleu qui pique

En mal d'intérieur, l'équipe de France s'est trouvé un guerrier avec Joffrey Lauvergne. Dimanche, l'ancien joueur du Partizan Belgrade et futur du Khimki Moscou a crevé l'écran contre la Serbie (74-73). Auteur de 19 pts, 6 rebonds et du lancer-franc décisif, il s'est fait sa place à la force du poignet.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Joffrey Lauvergne sous le maillot français (JORGE GUERRERO / AFP)

Enfin du ciel bleu dans la raquette. Dominée sous le panier par le Brésil, la France devait se reprendre face à la Serbie. Gobert hors sujet, il fallait un combattant pour se faire respecter et arracher des rebonds. Habitué à jouer des coudes dans la rugueuse ligue adriatique, Joffrey Lauvergne a surgi à point nommé. Meilleur scoreur (19 pts) et rebondeur (6 rbds) des Bleus dimanche, il a été le parfait complément du maître à jouer Boris Diaw. L'intérieur français n'était pas un premier choix mais son apport réhausse sa candidature à davantage de  responsabilités. Le banc a des qualités et Collet peut s'en servir. "Beaucoup de joueurs ont bien joué dans ce match, plus que d'habitude. Ça montre à tout le monde que même si Boris (Diaw) est un peu moins  bien, ou a des fautes comme aujourd'hui, on peut quand même jouer", indiquait-il hier.

Drafté par les Grizzlies en 2013

Parti fâché de la France après son triplé avec Chalon (2012), Lauvergne s'est épanoui loin de la Pro A. Son parcours lui ressemble. Dans la difficulté et le travail, le Mulhousien s'est rapidement fait un nom sur le continent et ailleurs. Drafté en NBA au 2e tour en 2013 par les Grizzlies de Memphis, il a néanmoins dû poursuivre sa carrière en Europe. La franchise du Tennessee continue de le surveiller car, à 22 ans, son potentiel est immense. Sa montée en puissance n'est pas passée inaperçue et son passage chez Bleu non plus. Avec les forfaits de Noah, Ajinça, Seraphin et Mahinmi, son temps de jeu a grandi. Lauvergne a saisi la perche et ne compte pas s'arrêter là.

"L'an dernier, je venais de nulle part"

"L'an passé, j'étais déjà content d'être là. Vincent Collet avait eu les c… de me prendre parce que je venais de nulle part, raconte-t-il dans le quotidien L'Equipe de lundi. Là, c'est une évolution. J'espère qu'il y en aura tous les ans. Je veux devenir un joueur important de cette équipe." Une confirmation est attendue face à l'Egypte et l'Iran. C'est moins relevé que le Brésil et la Serbie mais il est interdit de passer au travers. "C'est toujours plus difficile de jouer ces équipes là que le Brésil ou  la Serbie", prévient-il. Qu'il se rassure, les gros morceaux et l'adrénaline vont vite revenir. L'Espagne se profile déjà en quarts de finale.

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