Mondial 2018 : Le sursaut d'orgueil des Françaises
Les Bleues, triples vice-championnes d'Europe en titre, réalisent toutefois la meilleure performance tricolore à un Mondial depuis la 5e place en 2006 au Brésil, un joli lot de consolation pour les joueuses de Valérie Garnier. Ce match contre une très jeune équipe de Chine était pourtant mal engagé, avec à nouveau des trous béants en défense et 27 points encaissés en un peu plus de huit minutes de jeu. C'est alors que le banc français a fait le travail, avec les entrées de Sarah Michel, Alexia Chartereau, Romane Bernies ou Alix Duchet.
Avec une défense de fer retrouvée, les Bleues ont pris les commandes de la partie, mais ont encore connu quelques baisse de régime laissant l'espoir dans le camp chinois. C'est finalement sur une enfilade de tirs à trois points d'Alexia Chartereau, Valériane Ayayi, Romane Bernies et Marine Johannes que l'écart décisif s'est fait dans le 3e quart-temps.
"Elle n'est pas anodine cette 5e place, la dernière remonte à 2006, maintenant il y aura 2018. J'ai dit aux filles qu'elles avaient 40 minutes pour finir sur une victoire, parce que ces derniers temps, on avait l'habitude de terminer sur une défaite", a souligné Valérie Garnier. Certes les Bleues avaient terminé leurs compétitions internationales sur une défaite aux Euro-2015 et 2017 et aux JO-2016. Mais c'était en finale pour les deux Championnats d'Europe et pour la médaille de bronze à Rio.
"Joueuses plus jamais les mêmes"
Pour la première compétition après la retraite internationale de Céline Dumerc, les Françaises s'étaient montrées ambitieuses avec le podium comme objectif, ce qui aurait été une première depuis 1953 pour un Championnat du monde. Le rêve s'est toutefois brisé en quart de finale sur une première mi-temps ratée et 53 points encaissés (contre 31 inscrits).
"On a vraiment beaucoup de talents à tous les postes. Pas mal de monde nous voyait beaucoup plus loin. Ça ne fait pas tout, mais il y a une maturité à gagner", a estimé la capitaine des Bleues, Endy Miyem. "Le talent ne fait pas tout, la preuve. Arrêtons d'apprendre et appliquons", a conclu Miyem. L'expérience emmagasinée aux Canaries à l'automne 2018 devra alors servir à cette équipe pour franchir les étapes.
"Il y a tellement d'enseignements individuels et collectifs à tirer de cette Coupe du monde. On va s'en servir pour grandir. Il y a des joueuses qui ne seront plus jamais les mêmes après cette compétition", a estimé Garnier, alors que l'effectif français et ses 25 ans de moyenne d'âge était l'un des plus jeunes engagés à Tenerife. Les Françaises seront de retour sous le maillot bleu dès novembre, pour les deux derniers matches de qualification pour l'Euro-2019. Au début de l'été prochain, elles devront terminer dans les six premières nations en Lettonie et en Serbie, pour obtenir leur ticket pour le tournoi de qualification olympique.
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