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Mondial 2019 de basket : Au bout du suspense, la France s'incline face à l'Australie et défiera Team USA en quarts

Dans une rencontre de haut niveau, indécise jusqu'au terme, les Bleus se sont finalement inclinés 100 à 98 contre l'Australie après un money time irrespirable. Evan Fournier, auteur de son record en carrière sous le maillot tricolore, et ses coéquipiers ont pourtant offert une belle et longue résistance aux Australiens, portés par leurs cinq joueurs évoluant en NBA. En quarts de finale, il faudra sortir un exploit hors norme puisque les hommes de Vincent Collet défieront la Team USA, double tenante du titre.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Décidément, il ne faut pas être cardiaque devant les matches de l'équipe de France de basket. Après avoir joué avec nos cœurs une première fois, samedi contre la Lituanie, les Bleus ont encore été les grands acteurs d'un scénario à couper le souffle. Digne d'un bon vieux thriller. Dans cette dernière rencontre du deuxième tour de la Coupe du monde, l'enjeu était très simple : déjà qualifiées, la France et l'Australie devaient absolument s'imposer dans le but de ne pas affronter, en quarts de finale, la sélection qui fait peur à tout le monde à savoir les Etats-Unis, vainqueurs tranquilles du Brésil (89-73). Autrement dit, le perdant devra se mesurer aux grands favoris et doubles tenants du titre. Et finalement, cette position est revenue à la sélection tricolore. Après 40 minutes de grand basket, Evan Fournier, auteur de 31 points (son record en carrière sous le maillot bleu), Nando De Colo et leurs coéquipiers ont craqué au bout d'un money time à couper le souffle. Les Australiens ont alors pu se reposer sur leur trio infernal Baynes-Mills-Ingles, 74 points à eux trois, pour arracher une victoire (100-98) ô combien importante, leur permettant ainsi de jouer la République-Tchèque en quarts.

Fournier et Mills ont fait le show

Si, comme d'habitude, Evan Fournier a lancé les hostilités en inscrivant le premier shoot de la partie, l'arrière du Magic d'Orlando a surtout éclaboussé cette magnifique rencontre de tout son talent. Des deux côtés du terrain qui plus est. Outre le fait qu'il a réalisé un véritable festival offensif, inscrivant pas moins de 31 points (11 sur 23 aux tirs), il s'est également montré essentiel de l'autre côté du terrain. Poussant souvent ses adversaires directe à la faute, et compilant également 6 rebonds, 4 passes décisives et 1 interception. Mais le souci, c'est que face à lui, un certain Patty Mills a aussi fait le show, lui répondant quand il le fallait, et avec une efficacité impressionnante. Notamment quand le Français a inscrit 14 points consécutifs, en plein cœur du troisième quart-temps, le meilleur des Bleus.

Car si les Australiens n'ont jamais pris la marée, malgré un débours de neuf points avant d'entamer l'ultime période (70-61, 27e), c'est d'abord grâce au capitaine de San Antonio avec qui il a remporté le titre NBA en 2014. Intenable, le meneur des Spurs (30 points à 10/18, 3 passes et 2 rebonds) a prouvé qu'il était un artilleur d'exception, certes, mais qu'il pouvait aussi attaquer le panier dans n'importe quelle situation, ou presque. Il a donc montré la voix aux siens quand Fournier tentait de faire grimper l'écart. Ensuite, ce sont ses deux lieutenants, Aaron Baynes (21 points à 7/9 et 5 rebonds) et Joe Ingles (23 points à 8/15), également pensionnaires de la NBA, qui ont pris parfaitement le relais.

De Colo a tenté de répondre à Baynes

Le futur intérieur des Suns de Phoenix a tout simplement écœuré l'arrière-garde tricolore. Pas forcément par son impact au poste, dans la peinture, mais par sa capacité à s'éloigner et à aller prendre des tirs primés. Car au moment de faire les comptes, Baynes a terminé la partie avec un incroyable 5 sur 6 à trois points. Et à chacune de ses mines, l'Australie tanguait plus ou moins. Parfaitement bien suppléé par le vaillant Joe Ingles, partenaire de Rudy Gobert (8 points à 3/4, 4 rebonds, 2 contres et 6 passes) à Utah. Si ce dernier a encore une fois dissuadé plus d'un adversaire à shooter devant lui, il a été invité à rejoindre le banc dans les derniers instants pour une cinquième faute fatale. Du coup, alors que Fournier se montrait beaucoup moins adroit, c'est Nando De Colo qui a pris les reines de l'équipe. 

Malgré des actions de grande classe, ou encore ce shoot pour revenir à 98-98 à 12 secondes du terme, De Colo, 26 points à 11/16 aux tirs, n'a pas réussi à contenir les assauts australiens de Mills, Ingles et surtout Baynes. Andrew Albicy (9 points et 2 interceptions) a également essayé de sonner la révolte finale mais c'est lui, malheureux, qui a perdu le dernier ballon des Bleus sur une remise en jeu à cinq petites secondes du buzzer. Une perte de balle qui pourrait coûter très chère mine de rien car désormais, l'équipe de France est condamnée à réaliser un des plus grands exploits de son histoire : faire tomber la Team USA en quarts de finale de la Coupe du monde.

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