Cet article date de plus de cinq ans.

Mondial 2019 de basket : Rudy Gobert a croqué les Américains

Rudy Gobert a livré une prestation de très haute volée lors du quart de finale face aux Etats-Unis ce mercredi (89-79). Le pivot français a marqué de son empreinte la rencontre et a été un élément vital lors de cette première historique.
Article rédigé par Théo Dorangeon
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

Rudy a tout gobé. Roc défensif, agresseur offensif, contreur décisif et rebondeur omniprésent. Rudy Gobert a réalisé la performance adéquate, en quart de finale de la Coupe du monde face aux Etats-Unis. De loin son meilleur match de la compétition, face à des joueurs qu'il côtoie depuis plusieurs saisons NBA. Un brin de revanche a même dû l'animer, lui qui a peiné à digérer sa non-sélection pour le All-Star Game, belle reconnaissance outre-Atlantique. Alors, contre ses homologues de la ligue américaine, Gobert s'est imposé. Le géant français a été essentiel dans le succès historique de l'équipe de France. "Je pense qu'à la fin de ma carrière, ça sera définitivement un des matches dont je me souviendrai."

Le numéro 27 français s'est placé sur le devant de la scène avec une fin de match salvatrice. Après avoir effacé un retard de sept points, les Bleus font jeu égal avec les Américains en fin de quatrième quart-temps. Surgit alors Rudy Gobert. D'un dunk rageur (voir photo), il permet aux Bleus de mener 80-76. Au-delà de l'aspect comptable, son action donne un coup de boost aux Français, mais aussi un coup de bambou sur la tête des Etats-Unis. Face aux assauts adverses, Gobert endosse ensuite son costume de gardien sacré du panier. Il place deux contres imposants pour préserver l'avantage des Tricolores. Essentiel. 

Mais sa performance excellente ne se résume pas à cette fin de rencontre impériale. Le meilleur défenseur en titre de la NBA a fait preuve d'audace. Sans jamais délaisser son rôle de perturbateur en défense, il a surtout brillé en attaque. Dans la première période, le joueur de 27 ans a démontré une agressivité encore peu vue dans la compétition. "On a su leur rendre la vie difficile et jouer juste en attaque", a commenté Gobert.

Joueur le plus influent du match

Opposés à des joueurs plus petits que lui, le Tricolore a fait parler sa taille (2m18). Et sa pugnacité en attaque a été récompensée par de nombreuses fautes obtenues, la plupart offrant des lancer-francs. A cet exercice, Rudy Gobert n'a pas failli, en réussissant neuf tentatives sur dix. "Sur une équipe qui veut jouer petit comme on l'a vu ce soir, il faut les punir à l'intérieur. On fait un super boulot et derrière ça ouvre tout pour l'équipe." Primordial.

Le natif de Saint-Quentin termine ainsi la rencontre, la plus importante pour les Bleus dans ce Mondial, avec 21 points. Sa meilleure marque de la compétition. Autre point où Gobert a marché sur les Etats-Unis : le rebond. Il comptabilise seize (!) prises au total. Plus notable encore, sept d'entre elles l'ont été offensivement. De quoi donner à l'équipe de France des munitions précieuses (16 points marqués après un rebond offensif). Mais aussi de montrer qu'il mérite son surnom de "Gobzilla". 

La suprématie Gobert sur le match se résume finalement une statistique, assez folle. Quand Rudy Gobert était sur le terrain (en tout 34 minutes, plus gros total du match), les Français ont marqué 26 points de plus que les USA. Symbole de son impact énorme. 

"Notre objectif est de gagner la Coupe du monde"

Performant depuis le début de la compétition en Chine, Rudy Gobert s'affirme comme le patron dans le jeu, aux côtés d'Evan Fournier. Mais cette victoire historique face à Team USA ne suffit pas pour le pivot français. "Notre objectif ce n'est pas de battre les Etats-Unis, mais de gagner la Coupe du monde. On va jouer une équipe d'Argentine qui est très forte", a lâché le joueur de Utah. Depuis le début, cette équipe de France clame vouloir ramener l'or. Cet exploit majuscule est presque considéré par les Bleus comme une étape vers leur quête.

Sans doute, Rudy Gobert  a encore en mémoire la demi-finale perdue à la Coupe du monde 2014. Les Français, sans Tony Parker mais avec le pivot, avaient réussi l'exploit de battre l’Espagne, bourreau des français, chez elle en quart de finale. Avant de tomber face à la Serbie. Il ne faudra pas de nouveau faux-pas pour jouer une première finale en Coupe du monde. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.