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Sandrine Gruda, l’autre taulière des Braqueuses

Au sein d’un effectif tricolore remodelé à l’occasion du Mondial en Turquie, Sandrine Gruda (27 ans) est l’indéniable patronne des Bleues vice-championnes olympiques en titre. La polyvalente intérieure, auteur d’un début de Coupe du monde canon, sera l’atout majeur des Françaises qui jouent la deuxième place de leur groupe, mardi face au Canada (20h15).
Article rédigé par franceinfo
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Si la capitaine Céline Dumerc est, depuis son exceptionnelle campagne olympique à Londres il y a deux ans, la joueuse la plus médiatisée du collectif de Valérie Garnier, la star des Bleues s’appelle Sandrine Gruda. Et le début de Coupe du monde de l’équipe de France ne fait que renforcer ce constat. Après deux matches, elle est la meilleure marqueuse (15 points de moyenne) et la meilleure rebondeuse (10 prises) tricolore. Cela n’est pas une surprise : le départ de plusieurs cadres (Edwige Lawson, Emmeline N’Dongue, Isabelle Yacoubou) à l’issue de l’argent européen décroché l’été passé a intensifié encore le rôle de Gruda, qui dominait déjà la peinture en présence de ses aînées. Sans toujours bénéficier de la reconnaissance du grand public en France.

La Martinique dans le sang, la native de Cannes règne sur les raquettes françaises et européennes depuis près de dix ans déjà. A Valenciennes, où elle débarque à l’âge de 18 ans, elle donne le ton : meilleure joueuse du Championnat, meilleure espoir et sacre national. Elle décrochera le titre de meilleure jeune joueuse du Vieux Continent l’année suivante. L’Hexagone ne parvient pas à retenir la pépite, qui s’envole vers Ekaterinbourg, l’un des ogres européens du basket féminin. Elle alterne depuis entre sacres en Superligue russe (six d’affilée depuis 2009), percées en Euroligue (titre en 2013) et passages remarqués en WNBA, l’élite du basket américain -et donc mondial-, à Connecticut puis à Los Angeles.

Les montagnes russes en équipe de France

En équipe de France, Gruda connaît des fortunes beaucoup plus diverses. Absente de la campagne en 2008, blessée au Mondial 2010, trop irrégulière à l’Euro 2011 (médaille de bronze) et aux Jeux 2012 (médaille d’argent), elle est la cible première des défenses adverses et ne tient pas toujours son rang. L’Euro 2013, où les Braqueuses emportent l’argent, est pour elle l’occasion de rappeler pourquoi on l’a désigné meilleure joueuse européenne en 2009 : une courte défaite face à la Turquie dans la fournaise d’Ankara (50-48), en a témoigné. La ballade face au Mozambique dimanche (89-45) a heureusement remis les points sur les i. Et Gruda y a à chaque fois été impeccable (11 points et 13 rebonds, puis 19 points et 7 rebonds). Si la qualification pour les phases finales est déjà acquise, la première place du groupe n’est déjà plus atteignable pour les Bleues, qui en regardant un peu plus loin, auraient presque intérêt à perdre ce soir face au Canada (!), sous peine de rencontrer les favorites américaines dès le stade des quarts-de-finale.

Cela n’effraye pas l’intérieure outre mesure : en guise de clôture du tournoi de préparation au Mondial, il y a moins de dix jours, les Bleues s’étaient imposées à la surprise générale contre Team USA (76-72). Un authentique exploit, car les Américaines n’avaient plus perdu une rencontre internationale depuis plus de huit ans. Avec 26 points et 15 rebonds au compteur, Gruda y avait été impériale.

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