Débuts attendus pour Théo Maledon en Finlande
Théo Maledon (prononcez Malédon) s'était déjà entraîné avec l'équipe de France lors de la précédente fenêtre, en novembre, mais n'avait pas participé aux rencontres. Cette fois-ci, c'est "la grande étape", comme le dit lui-même l'espoir, qui s'est déjà taillé une belle place dans la rotation de l'ASVEL. En Championnat, il tourne à 7,2 points et 2,2 passes décisives de moyenne par match en 16,2 minutes. Il a culminé à 20 points lors d'une victoire du leader sur Le Mans le 18 novembre à l'Astroballe.
"Il est très à l'aise. On sent que de mois en mois il gagne en confiance et en maturité. C'était bien qu'il s'entraîne avec nous il y a deux mois mais c'est encore mieux qu'il puisse jouer", dit le sélectionneur Vincent Collet. On fait inévitablement la comparaison avec Frank Ntilikina, l'ancien joueur de Strasbourg qui en est à sa deuxième saison de NBA à New York mais n'a pas encore été vu en bleu, et surtout avec Tony Parker, son président à Villeurbanne. Mais Maledon ne s'engage pas sur ce chemin et préfère souligner que TP et lui n'ont "pas le même jeu".
Parker lui a dit "N'aie pas peur"
Le jeune joueur (1,91 m) a bien sûr parlé à son illustre aîné à l'annonce de sa sélection. La star lui a dit que "porter le maillot de l'équipe de France était un grand honneur" et qu'il ne devait "pas avoir peur". Ce n'est semble-t-il pas le genre du personnage. Si Vincent Collet avait déjà été impressionné par la maturité de Ntilikina, qu'il a eu à la SIG, il pense que Maledon a encore "plus d'assurance". "Il n'est pas seulement respectueux des anciens, il est aussi capable de s'affirmer et de prendre des initiatives, davantage que Frank", dit-il.
Le sélectionneur a demandé à son joueur "d'être lui-même" contre la Finlande jeudi, puis dimanche à Nantes contre la République tchèque dans la dernière rencontre des éliminatoires, qui devrait permettre à la France de terminer en "pole position" et d'être tête de série lors du tirage au sort du Mondial qui aura lieu le 16 mars à Shenzhen. Les Bleus disputeront ces derniers matches, comme la plupart des précédents, sans les joueurs de NBA ni ceux d'Euroligue.
Maledon, l'un des rares joueurs à faire ses débuts internationaux avant l'âge de 18 ans (ils ont été huit Français avant lui, dont le détenteur du record Hervé Dubuisson), a-t-il une chance d'aller en Chine (31 août-15 septembre), sachant que la concurrence est rude au poste de meneur avec Thomas Heurtel, Andrew Albicy ou Frank Ntilikina ? "Il ne faut rien s'interdire. Pourquoi d'autorité dire que c'est pour 2020 ou 2021 ? La saison n'est pas terminée, on voit qu'il progresse en permanence. On va le voir dans un contexte difficile car la Finlande, qui a encore des espoirs de qualification, jouera son va-tout. Ce sera source d'enseignement", dit Collet.
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