Des Bleus bien pâles
Battus (69-58), jeudi dernier, par le Canada, les Français se devaient de réagir. Mais alors que le Mondial approche à grand pas (28 août-12 septembre), l'équipe de France a subi un second revers, plutôt cinglant. Il y a certes eu ce bon début de match (7-2) avec de beaux enchaînements ainsi qu'un troisième quart temps qui a permis de revenir à 15 points (contre 22 points à la pause) en serrant considérablement la défense mais le reste a été un naufrage collectif dans l'envie et l'engagement. "Nous n'avons pas joué notre vrai jeu, on s'est montré trop relâché face à une super défense qui a joué costaud, a analysé Nicolas Batum, absent au premier match (malade) mais qui n'a pas été le moteur offensif espéré (11 pts, 3 sur 9 aux tirs). Il faut utiliser ce match pour rebondir car si on reproduit la même chose contre les Etats-Unis, on peut prendre 50 ou 60 points."
Dans le silence de cathédrale de l'Air Canada Centre, la salle de la franchise NBA des Raptors, garnie de 2.225 spectateurs pour une capacité de 19.800 places, les Bleus ont surtout été noyés par l'agressivité et l'ardeur des Canadiens, laissant les "portes ouvertes" à une équipe de "morts de faim" selon les mots de Vincent Collet. En attendant les retrouvailles entre les deux équipes, à Izmir le 31 août en match de poules du Mondial, le sélectionneur national a du pain sur la planche. "On a été très dominés dans les valeurs fondamentales, tout le monde va devoir élever son niveau de dureté et d'agressivité, a indiqué Collet. A l'heure actuelle, les Canadiens sont meilleurs que nous." "Notre groupe est jeune et ne connaît pas parfaitement ce niveau international où il faut aller en permanence au combat, a ajouté le sélectionneur. Ce n'est pas un hasard si c'est Florent Piétrus qui s'en sort le mieux à la fin (16 points, meilleur marqueur des Bleus, 4 rebonds)."
Les Bleus ont été indigents au shoot (33% de réussite) même si le cercle a joué des vilains tours aux intérieurs notamment. De nouveau lacunaires aux lancers francs (74%), ils ont en plus été très imprécis dans la construction (19 pertes de balle) et souvent sanctionnés, à leur grande incompréhension. Pour le capitaine Boris Diaw, à la dérive vendredi (2 pts, 1 rbd et 4 ballons perdus), la France n'a "pas joué au niveau international" et "il y a beaucoup, beaucoup de travail à faire" même si le Mondial est "encore loin". "Cela fait deux matches d'affilée, c'est ça qui est ennuyeux, a-t-il dit. Il faut vraiment qu'on se réveille. Il faut une prise de conscience du groupe."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.