Ekaterinbourg, la Dream Team au féminin
Perdu à près de 2000 kilomètres à l'Est de Moscou, cœur industriel de l'Oural, Ekaterinbourg est une montagne du basket féminin. Un géant qui ne s'est effondré qu'une seule fois depuis le début de l'édition 2013 de l'Euroligue, pour 14 succès souvent larges. Très larges, à l'image du Final 8 où le club russe n'a jamais encaissé plus de 45 points et s'est imposé avec un écart moyen de 27 unités.
Et pour cause : c'est aussi un monstre riche, très riche. Suffisamment riche pour s'offrir un duo de star époustouflant (les Américaines championnes olympiques Candace Parker et Diana Taurasi), accompagné par un solide supporting cast (la Française Sandrine Gruda, la naturalisée Deanna Nolan). Valérie Garnier, coach du CJM Bourges Basket, décrit son nouvel ennemi comme "un puits sans fond". Et si les favoris de l'édition 2013 hésitent aussi peu à sortir le carnet de chèque, c'est parce que son budget est plus de six fois supérieur à celui du club du Berry (deux millions et demi d'euros pour Bourges, près de 17 millions pour Ekaterinbourg). David contre Goliath.
Défait en demi-finale tous les ans depuis 2008 !
Pour autant, si la formation est loin d'être dans le besoin, elle peine à concrétiser sa domination sur la scène européenne. Intouchable en Superligue russe (quadruple champion en titre, quintuple vainqueur de la coupe de Russie), Ekaterinbourg n'a cessé de s'écrouler au pire des moments en Euroligue. Le club n'est plus apparu en finale de la compétition depuis 2003, lorsqu'il s'était difficilement imposé face à Valenciennes. Depuis, plus rien. Des parcours toujours remarquables mais jamais récompensés. Troisième en 2008, 2009, 2010, 2011 et 2012 (!), l'équipe coachée par un couple (Olaf Lange et Sandra Brondello) a toujours buté sur son rival du Spartak Moscou. Une bête noire admirablement éliminée cette année au Final 8 par les Berruyères.
"Bourges est une équipe très solide défensivement, capable de contenir son adversaire à des scores très en-dessous de la moyenne", prévient Olaf Lange. "Quand une équipe possède une joueuse comme Céline Dumerc", rajoute le pivot polonais Ewelina Kobryn, "on sait qu'on a intérêt à faire attention et à se tenir prêtes". Bourges, qui a remporté son dernier titre européen en 2001, emmené à l'époque par Cathy Melain, tentera évidemment de saisir sa chance. Mais à l'image de la meneuse lettonne Anete Jekabsone, de retour d'une rupture du ligament croisé, Ekaterinbourg est en mission : "On ne ressent aucune pression. On sait précisément où aller et ce que l'on attend de nous".
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