Espagne - France 77 à 53
C'est la première défaite de l'été pour les Bleus qui, après deux succès confortables face à un modeste Canada, ont été broyés par la mécanique bien huilée du champion d'Europe en titre, au grand complet. Secoués d'entrée, les Bleus ont été incapables de contenir Pau Gasol (19 points) et ses acolytes dont c'était seulement le premier match de l'été mais qui, pour vivre ensemble depuis leurs années juniors, peuvent s'appuyer sur une complémentarité sans comparaison avec celle, balbutiante, des Français. "On a peut-être commencé la préparation plus tard que les autres équipes mais les joueurs sont arrivés en forme et se connaissent depuis longtemps", expliquait le sélectionneur de la Roja, Sergio Scariolo, alors que son homologue français Vincent Collet craignait lui le "coup de mou" du milieu de préparation pour ses hommes, réunis depuis déjà presque un mois. A raison au vu d'un match où ses joueurs, à l'image d'un Nicolas Batum hors-sujet, ont connu beaucoup de déchet en attaque et se sont montrés beaucoup trop laxistes sur le repli défensif. Arrivé sur le tard, Joakim Noah, attendu comme le messie en vue de l'Euro lituanien (31 août-18 septembre), a connu une quatrième sélection sans grand relief, se contentant de 6 points et 3 rebonds en un peu plus de quinze minutes.
Le coup de la panne
Surpris comme ses partenaires par la fournaise andalouse (35 degrés) lors de son arrivé lundi après la grisaille pluvieuse de Pau, le repère estival des Bleus, le pivot des Chicago Bulls devra attendre les cinq matches du tournoi de Londres la semaine prochaine pour vraiment déployer son énergie légendaire. Le match des étoiles entre deux équipes comptant chacune six joueurs NBA dans ses rangs a ainsi rapidement tourné en faveur des vice-champions olympiques. Au bout de cinq minutes, les Bleus avaient déjà encaissé seize points. Et comme de l'autre côté du terrain, le déchet était grand, l'addition allait rapidement prendre des allures d'attrape-touriste (19-4, 28-13 et 45-21 à la mi-temps). La deuxième période allait seulement permettre de stabiliser l'écart grâce notamment au réveil de Parker qui, pour sa 100e sélection, a un peu réglé la mire pour terminer une nouvelle fois meilleur marqueur des siens (15 points). Le coup de la panne, Boris Diaw l'avait anticipé dès la veille. "On ressent une décompression physique logique. Cette baisse, il vaut mieux qu'on l'ait maintenant que pendant l'Euro. Mais on va quand même essayer que ça se voie le moins possible", disait-il. S'il est encore trop tôt pour tirer le signal d'alarme, le capitaine n'a, sur ce dernier point, pas été entendu. Pour l'instant, l'écart qui sépare les Bleus de la meilleure équipe du continent, est encore bien visible.
Réactions :
Tony Parker (meneur de jeu de la France sur Sport+): "La première mi-temps a été difficile et en deuxième mi-temps, on n'a pas pu revenir, et puis Pau Gasol nous a mis un panier à trois points. Ils nous ont donné un faux rythme. Ils ont mieux joué que nous. Ils nous ont donné un bon exemple pour l'Euro. Il fallait trouver le juste milieu. On n'était pas trop agressifs et ils nous sont rentrés dedans. En deuxième mi-temps, on a été plus agressifs, mais ils ont déjà fait l'écart. Après deux semaines de préparation, tout le monde est un peu fatigué. Mais ce n'est pas une excuse."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.