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En démonstration, les Bleues passent à la suite

A l’issue du premier tour de l’EuroBasket 2013, l’équipe de France féminine a confirmé, s’il le fallait encore, son statut de cador de la compétition. Impressionnantes d’application et de sérénité, les Bleues se sont offertes trois promenades de santé à domicile, contre la Lettonie (62-39), la Serbie (76-32) et la Grande-Bretagne (79-47). Une véritable démonstration qui n’empêche pas pour autant le groupe de garder la tête sur les épaules.
Article rédigé par franceinfo
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Il y avait une ambiance de titre, lundi soir au sein de l’Arena Loire de Trélazé. Ni le public, ni les joueuses ne semblaient vouloir quitter l’enceinte où les Bleues, en trois jours, ont conquis les derniers sceptiques. Sourires, marseillaises a cappella et longue communion avec les 5000 spectateurs, certes… mais avec modération. « Le danger, c’est l’euphorie, c’est le prochain match », prévenait le sélectionneur Pierre Vincent à l’Équipe. « Mais elles ont l’expérience, elles ont déjà vécu beaucoup de tournois et savent que ça sera dur jusqu’au bout ».

Une équipe transformée

Tout, jusqu’ici, incite pourtant à l’euphorie. A l’issue des trois matches du premier tour, les Françaises se sont imposées avec un écart moyen hallucinant de 33 points. C’est déjà la toute meilleure défense et la plus belle adresse (48,9% de réussite) du tournoi et le groupe, confirmant ce qu’il avait déjà montré lors des neuf matches de préparation (neuf victoires), a affiché une incroyable capacité à varier les rotations (avec seulement 21 minutes de moyenne, Dumerc et Gruda sont les joueuses les plus utilisées) et à s'adapter à l'adversaire. La victoire lundi soir, contre la Grande-Bretagne, en était l’exemple le plus probant.

Il y a moins d’un an, en préparation des Jeux Olympiques, les Bleues s’étaient en effet inclinées contre cette jeune sélection britannique à l’effectif largement américanisé. Les coéquipières de Céline Dumerc avaient alors encaissés 74 points, et Sandrine Gruda limitait les dégâts, bien trop seule. Un mois plus tard, à Londres, elles s’imposaient contre la Team GB (80-77) après prolongation, au terme d’un match étouffant et décousu. Grâce à deux prières de « Caps », les Françaises s’offraient une victoire un peu folle, sur le fil, sans véritablement se rassurer.

Un basket maîtrisé et appliqué

Dix mois plus tard, les voilà capables passer plus de trente points à ce même adversaire. Le groupe est légèrement remanié mais les cadres et l’état d’esprit, toujours insufflé par Pierre Vincent, restent les mêmes. Tout comme la méthode adoptée par les Britanniques hier pour tenter de bousculer les tricolores : jouer dur, chercher le contact et ne laisser aucun panier facile. En vain. Les Françaises, lesquelles savaient à quoi s’attendre, possèdent désormais le répondant nécessaire pour que l’opposant s’enlise dans ses tentatives de déstabilisation.

Dans le sillage d’Emeline Ndongue, impeccable en défense, et du trio intérieur/extérieur Lawson – Gruda – Yacoubou particulièrement efficace, l’écart à vite tourné en faveur des locales. Avant même la fin du premier quart-temps, il ne leur restait déjà plus qu’à poser le jeu, contrôler le tempo, verrouiller la raquette et dérouler quelques grosses séquences offensives pour se donner de l’air. Un basket débordant de maîtrise et d’application,  avec une jolie capacité à proposer des puissantes accélérations. « Il faut s’avoir s’ajuster, et ce soir [lundi], on s’est très bien ajusté », se félicitait Pierre Vincent. « Il faudra faire la même chose contre nos adversaires futurs ».

Oui, les « Braqueuses » n’ont jamais été aussi attendues au tournant, mais ont grandi et semblent prêtes à assumer. « On a gagné une troisième bataille, pas la guerre », lançait avec ambition Isabelle Yacoubou, toujours débordante d’énergie. A l’image de l’escouade tricolore : dynamique, déterminée, mais lucide.

Programme du second tour : 
19 juin : France-Croatie
21 juin : France-République Tchèque
23 juin : France-Biélorussie

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