Euro : les Bleues à un tournant contre la Belgique
Dans l'immédiat, une victoire mettrait les Bleues sur la voie royale vers la finale car leur tableau leur réserve une demie largement à leur portée contre la Hongrie ou la Grande-Bretagne. Les autres favoris pour l'or, la Serbie et l'Espagne, sont dans l'autre moitié.
Pour un peu plus tard, elle leur ouvrirait aussi la route des Jeux de Tokyo en leur assurant un des tickets pour les tournois de qualification olympique attribués aux six premiers de l'Euro seulement. En cas d'échec, les Françaises seraient obligées d'en passer par une rencontre de classement ultra stressante.
Sans-faute pour les Bleues
C'est ce genre de "match de la peur" que les Belges ont gagné de justesse mercredi contre la Slovénie (72-67), en barrage, pendant que les Bleues profitaient d'un jour de repos pour se remettre de leur long voyage depuis Riga, en Lettonie.
Des deux rivales, c'est la France qui est dans la meilleure dynamique après son sans-faute en poule face à la République tchèque (74-61), au Monténégro (88-53) et à la Suède (71-65), tandis que les Belges ont déjà perdu deux fois contre le Bélarus et la Serbie.
Voir sur Twitter
Après une préparation mitigée, les joueuses de Valérie Garnier n'ont eu besoin que d'une mi-temps pour trouver le bon rythme. La sélectionneuse a surtout aimé "l'enthousiasme, l'énergie et l'intensité défensive" déployées par sa jeune équipe (24 ans de moyenne).
Le souvenir cuisant de Tenerife
Dans un groupe où toutes les joueuses ont quelque chose à apporter, ce qui pourrait être un avantage par rapport aux Belges, elles ont été nombreuses à se mettre en valeur: la meneuse Olivia Epoupa, la meilleure à l'évaluation, l'ailière Valériane Ayayi, la capitaine Endy Miyem et à l'intérieur Sandrine Gruda, qui retrouve le rythme après une blessure à une cuisse. Marine Johannès a été sur courant alternatif, mais il y a un gros plus par rapport à l'an passé: l'arrivée de la meneuse franco-américaine Bria Hartley, la meilleure marqueuse de l'équipe (11,7 points par match).
De quoi espérer renverser la tendance après la défaite de l'an passé (86-65) qui a laissé un souvenir cuisant. "J'en suis toujours un petit peu amère, reconnaît Endy Miyem. C'est dans un quart qu'on réussit ou non sa compétition. Le perdre, c'est toujours cruel".
La Belgique, finalement quatrième, était alors en plein euphorie, un an après avoir ouvert son palmarès par une médaille de bronze à l'Euro-2017. "Elles sont peut-être un peu moins dans le flot aujourd'hui. Elles sont attendues, elles ont un nouveau statut", estime la sélectionneuse Valérie Garnier.
Les deux joueuses à surveiller seront les mêmes : l'intérieure Emma Meesseman, triple championne d'Europe avec Ekaterinbourg, et la meneuse Julie Allemand, championne de France avec l'Asvel-Lyon il y a un mois et demi, dans un effectif dont beaucoup de membres ont foulé les parquets de l'Hexagone.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.