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Eurobasket 2015 - 8e de finale : Les Bleus ont passé la vitesse supérieure

L’équipe de France a composté samedi son billet pour les quarts de finale de l’Eurobasket après sa large victoire contre la Turquie au stade Pierre-Mauroy de Lille (76-53). Emmenés par un Nando De Colo de gala (15 points, 7 rebonds, 7 passes décisives), les Bleus ont été accrochés durant un quart-temps avant de s’envoler irrémédiablement au score. Ils affronteront mardi la Lettonie pour une place dans le dernier carré.
Article rédigé par Geoffrey Steines
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Cette équipe de France avait prévenu. Tout en contrôle lors du premier tour à défaut d’être brillante, elle allait hausser le ton avec l’arrivée des matches couperets. La Turquie a payé pour s’en rendre compte. Celle-là même qui avait puni les Bleus au même stade de la compétition lors du Mondial 2010 (95-77). Cette fois, ce sont les hommes de Vincent Collet qui ont donné la leçon. Ils ont mis une dizaine de minutes à évacuer le trop-plein de tension, certainement dû à une Marseillaise vibrante entonnée par les 27 000 spectateurs d’une salle chauffée à blanc et à la pression d’une rencontre aux enjeux multiples. Une élimination et le titre européen s’envolait en même temps que la qualification olympique. Mais le scénario catastrophe n’a pas été envisagé bien longtemps.

Bouillants lors de la première période, Ersan Ilyasova (14 pts, 10 rbds) et Ali Muhammed (9 pts, 5 pds) ont permis aux Turcs de faire illusion. Ils étaient même devant au score après un 10-0 passé aux Bleus (17-20, 12e). C’est alors que le staff français a trouvé le cinq qui allait faire la différence. Pendant que Tony Parker balbutiait au tir (0/3) et Boris Diaw peinait à tenir Ilyaova en défense, la jeune garde a pris la relève. Comme prévu, c’est le banc français qui est venu apporter l’étincelle. Il a surclassé son homologue turc (35 points à 13). Symboles de cet apport des remplaçants, Evan Fournier (10 pts, 6 rbds, 2 ints) s’est enfin libéré de la pression qui semblait peser des tonnes sur ses épaules dans la compétition et Joffrey Lauvergne (12 pts, 9 rbds, 2 ints, 2 crts) a encore fait preuve d’une activité incroyable. Dans leur sillage, les Français ont passé un 14-1 pour virer en tête à la pause (36-26).

Une défense de fer chez les Bleus

Sur la lancée de sa semaine montpelliéraine, Rudy Gobert a confirmé son statut d’arme de dissuasion massive. Mais encore une fois, au moment où les Bleus cherchaient des solutions en attaque, c'est De Colo qui s’est occupé de tout. S’il y un MVP en puissance dans cette équipe de France, il s'agit de l’arrière du CSKA Moscou. Le "Ch’ti" est au bercail durant cette phase finale et il a régalé son public. Tirs extérieurs, pénétrations dans la raquette, services sur mesure pour ses partenaires : il a tout fait à une Turquie dépassée par les événements quand les Bleus ont passé la vitesse supérieure et étouffée par une défense française de haut vol (10 interceptions et 6 contres).

Pour couronner le tout, les cadres se sont mis au diapason, de Parker (5 pts, 3 pds) à Diaw (4 pts, 5 pds) en passant par Nicolas Batum (10 pts, 5 rbds), pour éteindre les derniers espoirs de l’adversaire au cours du troisième quart-temps (59-40). Il était ensuite temps pour Collet et ses troupes de gérer leur avantage, de donner du temps de jeu à Mouhammadou Jaiteh et Léo Westermann, de profiter d’une ambiance enthousiasmante et qui promet de monter encore d’un cran dès mardi contre la Lettonie. S’il en était besoin, la France s’est rassurée à tous les niveaux en l’espace d’un match. A elle de surfer sur cette vague dans la conquête de son doublé européen.

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