EuroBasket : Ce qu’il faut savoir de la Lettonie, futur adversaire des Bleus
Ils ont aussi joué leur premier tour à domicile
L’EuroBasket ne s’est pas intégralement déroulé sur le sol français. Si toutes les phases finales ont lieu à Lille, le premier tour a investi les salles de Montpellier, mais aussi Berlin, Zagreb… et Riga, la capitaine de la Lettonie. C’est donc devant leur public, dans une arène parfois comble (plus de 10.000 spectateurs pour assister à leur défaite contre la Lituanie), que les joueurs d’Ainar Bagatskis ont validé leur billet pour les huitièmes. Au premier tour, bien maîtrisé (trois victoires, deux revers, dont un surprenant face à la modeste sélection ukrainienne), la Lettonie s’est avérée être une formation sérieuse, étonnamment solide en défense. Cette dernière leur a notamment permis de surclasser la République tchèque, autre invité-surprise du Top 8, puis de déjouer tous les pronostics en éliminant la Slovénie, samedi en huitième de finale.
Il y a cinq ans, ils étaient repartis de zéro
Quand la Lettonie a joué son premier Euro sous les ordres d'Ainar Bagatskis, en 2011, elle était l’équipe la plus jeune de tout le tournoi. La Fédération venait de faire le grand ménage dans son effectif, incapable de ramener le moindre résultat lors de la décennie écoulée. Cette nouvelle génération, lancée d’un coup dans le grand bain, est restée fidèle et forme aujourd’hui la majorité de l’effectif letton. Neuf joueurs ont 27 ans ou moins. "J’ai eu le grand bonheur de développer cette génération et de grandir avec elle, se félicite le coach. On a réussi à créer une équipe". Pour Kaspars Berzins (30 ans), c’est même "la meilleure Lettonie de ces dix dernières années, sans aucun doute". "On est ensemble depuis cinq ans avec le même coach, quasiment les mêmes joueurs, continue l’intérieur (2,11m). On s’entend tous à merveille. On joue notre meilleur basket". Même discours pour le vétéran Janis Blums (33 ans), pour qui la qualification en quarts est "l’aboutissement de cinq années de travail".
Ils brillent et meurent par le shoot
Après les intérieurs turcs, les Français vont devoir se coltiner les artilleurs lettons, qui ont déjà tenté 141 tirs à trois-points depuis le début du tournoi (contre 115 pour les Français), avec une réussite pourtant très moyenne (29%). C’est d’ailleurs parce qu’ils ont sombré derrière l’arc (24 tentatives ratées) que la Lituanie les avait corrigé au premier tour (49-68). "On devra exercer une pression permanente pour gêner leurs tireurs en espérant leur faire encore baisser ce pourcentage, annonce Vincent Collet. Ce sera un nouveau combat défensif". Sans Andris Biedrins et Kaspars Kambala, ses anciens intérieurs vedettes, la Lettonie semble en revanche bien juste à l’intérieur. "C’est une équipe atypique qui shoote beaucoup mais avec peu de joueurs lourds qui postent, confirme Joffrey Lauvergne. Elle ressemble beaucoup à la Finlande, contre qui on a eu beaucoup de problèmes". Sauf que contrairement aux 'Loups', les Lettons ne savent pas qu’attaquer : ils possèdent tout de même la cinquième meilleure défense du tournoi (67,5 points encaissés par match).
Aucune star… mais un scoreur bien connu des Français
La majorité des joueurs lettons évoluent dans des championnats d’Europe de l’Est (Russie, Lituanie, Lettonie évidemment) et sont peu connus du grand public. Les trois exceptions concernent justement ceux qui se sont expatriés : Dairis Bertans (Bilbao), Janis Strelnieks (Bamberg) et Janis Blums (Panathinakos). Ce dernier évoque des souvenirs particulièrement sombres à l’équipe de France de basket puisqu’en 2011, en ouverture de l’Euro, l’arrière avait réalisé un impressionnant one-man-show (32 points, 6 passes) aux Tricolores. Ces derniers ne s’en étaient sortis que grâce au répondant de Tony Parker (31 points). Gare aussi à Strelnieks, au four et au moulin face à la République Tchèque en huitième (17 points, 8 passes, 6 rebonds). Le meneur de jeu n’est visiblement pas limité par son gros œil au beurre noir, qu’il arbore depuis une semaine suite à un choc en début de tournoi.
Ils sont sûrs de leurs chances
Janis Blums a beau estimer que l’équipe de France n’a "aucune faiblesse", les jeunes Lettons sont remontés comme des coucous. "Ils devraient avoir peur de nous, lance même Kaspars Berzins. On ne sera pas là pour perdre, on va tout donner. De toute façon, on n’aura aucune pression, rien à perdre. Rien. Et quand on joue notre meilleur basket, on n’a aucune limite". Les 27000 fans acquis à la cause française ? "C’est parfait, annonce Strelnieks. Ils ne nous soutiendront pas, mais jouer devant une telle foule c’est la meilleure sensation que puisse avoir un joueur. Et puis, j’ai hâte d’affronter Tony Parker. On n’a rien à perdre : ça rendra finalement le match plus facile pour nous".
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