Eurobasket : L'Espagne est "notre meilleure ennemie", rappelle l'ancien sélectionneur des Bleus Claude Bergeaud
L'équipe de France joue la finale de l'Eurobasket dimanche 18 septembre à 20h30 face à l'Espagne, à Berlin. Les Bleus "ont des armes" pour l'emporter, estime l'ex sélectionneur Claude Bergeaud.
La finale de cet Eurobasket opposera dimanche soir à Berlin deux grands pays du basket. La France et l'Espagne entretiennent une "rivalité ancestrale", rappelle Claude Bergeaud, ancien sélectionneur de l'équipe de France de basket de 2003 à 2007.
franceinfo : Cette rivalité France-Espagne vient de loin ?
Claude Bergeaud : Oui, on peut dire qu'elle est ancestrale, compte tenu de la proximité des deux pays, et de l'envie de gagner de ces deux pays. Il y a une quinzaine d'années que cette rivalité s'exprime dans chaque compétition, les championnats d'Europe, les Jeux olympiques et les championnats du monde. Aujourd'hui ce sont devenus nos meilleurs ennemis, car beaucoup de joueurs français jouent en Espagne aujourd'hui. Ils connaissent leurs adversaires par cœur, ce qui crée la rivalité.
Vous étiez à la tête de l'équipe de France à l'Euro 2005, quand les Bleus s'imposent en petite finale face à l'Espagne. Quel souvenir en gardez-vous ?
C'est un souvenir humain immense puisque nous venions de vivre un drame sportif en perdant contre la Grèce un match qui nous tendait les bras. Nous avions sept points d'avance à 45 secondes de la fin et nous perdons ce match. Le lendemain nous rebondissons et nous atomisons les Espagnols en gagnant de 28 points pour obtenir la médaille de bronze, une médaille attendue depuis 43 ans par la France. Depuis, l'équipe de France a fait son chemin.
"Les joueurs ont faim de médaille d'or. Comme l'a dit Rudy Gobert, ils en ont marre des petites breloques d'argent et de bronze."
Claude Bergeaudà franceinfo
Depuis l'équipe de France n'a plus Tony Parker et Boris Diaw, mais l'Espagne n'a plus non plus les frères Marc et Pau Gasol. De qui faut-il se méfier aujourd'hui ?
Ils ont une vraie équipe parce qu'ils n'ont plus de star. D'habitude la hiérarchie du basket s'appuie sur quelques joueurs très adroits en attaque, là ils n'ont plus ça. Les frères Willy et Juan Hernangómez sont dominants dans le scoring. Mais on s'est aperçu dans les quarts de finale qu'un joueur peut aussi sortir de la boîte et ils ont un effectif où tout le monde peut être dangereux. Dans cette finale, le favori sur l'historique c'est bien sûr l'équipe d'Espagne. Toutefois l'équipe de France a des armes parce qu'elle a un capital confiance et un renouveau d'effectif.
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