EuroBasket : L’Espagne remonte sur le toit de l’Europe
Lestée de quelques-uns de ses cadres, dont Juan Carlos Navarro, le MVP de l’Euro 2011, et Marc Gasol, le meilleur défenseur de la NBA en 2014, l’Espagne ne se présentait pas à l’EuroBasket avec ses meilleurs attributs. Son entame de tournoi, une défaite contre la Serbie, avait confirmé les doutes qui planaient au-dessus de cette Roja, qui n’avait plus joué de finale d’une grande compétition internationale depuis les JO 2012. Mais elle avait Pau Gasol.
L’immense pivot espagnol, au palmarès long comme le bras en sélection comme en NBA, avait accepté l’une des missions les plus ambitieuses de sa carrière en prenant, à 35 ans et quasiment seul, le leadership de cet effectif diminué. Mais il avait faim de revanche. Il avait vu l'Espagne éliminée à l'Euro 2013, il avait été lui-même sorti par l’équipe de France au Mondial 2014 ; il voulait désormais lui rendre la pareille, sur ses terres, à Lille, devant 27000 fans. Alors, après des débuts hésitants, il a réussi à convaincre ses partenaires que la mission n’était pas si impossible que cela. L’Espagne est montée en puissance. Elle a sorti l’ogre grec en quarts de finale. Puis elle est venue à bout de sa nouvelle bête noire, l’équipe de France, sur ses terres. Et ce dimanche, elle n’a fait qu’une bouchée de la Lituanie devant un public qui n'attendait qu'une chose : les voir perdre. La revanche est totale.
Valanciunas sans solution contre Gasol
En finale, il n’y a pas eu la moindre once de suspense. La Lituanie n’a jamais mené au score, ne serait-ce qu’une petite seconde. Le rouleau compresseur espagnol s’est rapidement mis en marche, d’abord lancé par un Rudy Fernandez infernal d’adresse. Puis, Pau Gasol a pris le relais. Après avoir marqué les huit derniers points du premier quart-temps, le pivot avait déjà assommé son adversaire (19-6). Il ne cessera de peser, comme il l’a fait tout le tournoi face à tous ses adversaires, dans la raquette lituanienne où Jonas Valanciunas (10 points, 9 rebonds), n’a jamais réussi à le contenir.
Les Baltes ont bien eu un sursaut offensif, en fin de première période, grâce aux shoots longue distance de Renaldas Seibutis (13 points) et à la prière au buzzer de Jonas Maciulis (8 points), mais il n’a trouvé aucun écho au retour des vestiaires. La Lituanie, si solide dans ses fins de match tout au long des phases finales, n'est jamais vraiment rentrée dans sa rencontre. En face, Nikola Mirotic (8 points), Felipe Reyes (8 points), mais surtout Sergio Llull (12 points dont 2/2 à trois-points) ont parfaitement relayé leur leader, qui a encore achevé la rencontre avec une superbe ligne statistique (25 points, 12 rebonds, 3 contres). Il est, sans surprise, le meilleur joueur du tournoi. Et l’Espagne, même sous les sifflets, la meilleure équipe d’Europe.
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