EuroBasket : Le bilan du premier tour des Bleus
Troisièmes de leur groupe, les Bleus défieront Dennis Schröder et les Allemands, samedi, en huitièmes de finale. Pour y accéder, les Tricolores ont disputé 5 matchs de groupe assez inégaux dans le contenu. Véritable armada offensive, l'Equipe de France a par contre souffert en défense.
On a aimé :
- La force offensive des Bleus : 95 points face à la Grèce, 115 points face à l'Islande (nouveau record de points lors d'un EuroBasket), un meilleur marqueur différent à chaque match (sauf De Colo, deux fois). Les Bleus ont confirmé leurs bonnes dispositions offensives entrevues en préparation. Avec un traction arrière Heurtel-De Colo-Fournier, le jeu français penche fortement à l'extérieur. Nando De Colo, meilleur marqueur français (15,4 points/match) est bien le leader offensif annoncé des Bleus, secondé par Evan Fournier (13,6 pts/match). Dans la raquette, Boris Diaw impose son gabarit et son expérience, tandis que Kévin Séraphin (8,6 points en 14 minutes) a souvent été très efficace en sortie de banc.
- L'apport du banc : Souvent considéré comme une faiblesse pendant l'ère-Parker, le banc a pris ses responsabilités depuis la retraite du meneur des Spurs. Edwin Jackson (5,6 points en 15 minutes), le meilleur scoreur du championnat d'Espagne, a su se canaliser pour épurer son jeu. D'autant que son apport en défense a été salvateur. Kévin Séraphin a également parfaitement fructifié ses minutes. Louis Labeyrie, rescapé de dernière minute, apporte un punch bienvenu, alors qu'Axel Toupane (2,8 points en 9 minutes) rentre souvent pour défendre le meilleur joueur adverse.
- Le réveil de Thomas Heurtel : Le meneur du FC Barcelone, a parfois eu du mal à rentrer dans le costume si large de patron à la mène laissé par Tony Parker. Timide lors du premier match face à la Finlande, c'est lui qui envoie un missile face aux Grecs pour clore le match. Il a récidivé face à la Pologne pour assurer la qualification dans un match gigantesque (23 points à 82%, 6 passes). Les Bleus auront besoin de lui face au bolide Schröder samedi.
On n'a pas aimé :
- Le laxisme défensif : "L'attaque fait gagner des matchs, la défense fait gagner des titres", dit l'adage. Les Français manquent cruellement d'investissement défensif. 84 points encaissés face à la Finlande, 87 face à la Grèce, 95 face à la Slovénie. La défense a pris l'eau face aux solides nations européennes. Les Bleus sont trop irréguliers en défense, et doivent compenser offensivement pour gagner leurs matchs. Pas sûr que cela suffise, peut être face à l'Espagne en quart, s'ils passent l'obstacle allemand.
- Le déséquilibre offensif : Portée par ses extérieurs, l'Equipe de France a tendance à devenir stéréotypée en attaque, comme face à la Slovénie, et les combinaisons intérieur/extérieur ont été trop rares. Sur les 92 points marqués par match, 56 viennent des joueurs extérieurs. Joffrey Lauvergne et consorts doivent proposer une alternance plus solide pour aller loin dans la compétition.
- Le coup de sang d'Evan Fournier : Très bon lors des deux premiers matchs (25 puis 21 points), Evan Fournier s'est peu à peu éteint (7, 4 puis 11 points face à la Slovénie). Avec en point d'orgue négatif son altercation avec l'arbitre mercredi face à la Slovénie. Résultat : une deuxième faute technique qui l'a renvoyé au vestiaire, et l'arrêt net d'un temps fort qui avait permis aux Bleus d'entretenir un espoir. A lui de se racheter face à l'Allemagne.
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