Les Bleus, fiers et félicités
La nuit a été courte pour les Bleus. Le sacre a été fêté en Slovénie, "mais on en a gardé sous le pied" rassure Boris Diaw. En bon capitaine, c’est lui qui est descendu du bus devant l’hôtel où les Bleus ont pris leur quartier. La coupe à la main et le sourire aux lèvres. Cela faisait plus d’une heure qu’ils avaient retrouvé le sol français. Là, dans un établissement du XVe arrondissement, une cinquantaine de personnes pour les toucher, les féliciter, les prendre en photo. "Babac" s’y colle en premier, suivi de Nicolas Batum. Mais la ferveur atteint son paroxysme pour Tony Parker. "TP", la star est (très) entourée mais se prête au jeu avant d’aller répondre aux journalistes venus nombreux, eux aussi.
L’heure est au bonheur et aux souvenirs. "C’est le fruit d’un grand travail, j’ai une pensée pour Boris, Tony, Mickael (Gelabale, ndlr), Flo (Piétrus, ndlr), c’est une bataille de 10 ans" sourit Jean Pierre Suitat, le président de la FFBB. "L’injustice" de ne jamais lever les bras, crainte par le DTN Patrick Beesley ? Envolée. Même les Braqueuses, malheureuses en finale cette année ne sont pas oubliées. "Pour un point", regrette Suitat, l’année du basket français aurait été exceptionnelle (les Françaises ont perdu 70-69 contre l’Espagne en finale).
Fierté
Piétrus, le guerrier de toutes les batailles depuis 2003, avec sa voix si singulière, aiguë pour un tel colosse, est heureux, tout simplement. "Je n’ai pas de mots pour décrire ce qu’on ressent. Depuis 2003, je sacrifie ma vie de famille pour l’équipe de France", déclare-t-il. La quête entamée il y a dix ans est terminée. "Ce travail de longue haleine est récompensé. Il a fallu travailler, ça été une progression linéaire", résume Diaw.
Parker, lui, parle de "bonheur", de "plaisir" de rentrer dans l’Histoire, ce titre, il l’offre à "tous ceux qui adorent le basket, à toute la France". Les trois hommes n’ont jamais douté, ce titre, ils l’auraient. Il fallait juste patienter. Le rêve est devenu réalité et cela suffit au bonheur des Bleus, "surtout après les défections du printemps", retient Collet. Les difficultés du début ont soudé un groupe, "heureux de participer" au premier titre des glorieux aînés, lance Antoine Diot.
L’avenir
Et maintenant ? Que faire quand on a touché le Graal d’une carrière. S’éclipser au sommet ou repartir au combat ? Pour tout le monde, la réponse est évidente. D’autant plus maintenant que Vincent Collet, le sélectionneur, a prolongé jusqu’aux JO de Rio. "Je n’ai pas hésité, ma décision était prise, je n’ai pas attendu d’avoir gagné pour la prendre", explique-t-il. "On a encore faim pour gagner un autre titre", lance Parker, même si sa présence pour le Mondial espagnol l’année prochaine n’est pas encore gravée dans le marbre.
Vidéo : le portrait de Tony Parker
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