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Nicolas Batum : "Nando De Colo est l'un des joueurs les plus sous-estimés dans le basket mondial"

Nicolas Batum estime que l’équipe de France, qualifiée pour les quarts de finale de l'Euro, est "à l'heure" à ce stade de la compétition. A la veille d'affronter la Lettonie (21h00), l’ailier de Charlotte fait le point sur son futur adversaire, sa forme du moment et celle du nouvel homme fort des Bleus, Nando De Colo.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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- Avec votre victoire contre la Turquie en huitième, peut-on dire que l’essentiel est assuré ?
Nicolas Batum : "On savait que si on perdait en huitième de finale, on n’avait rien du tout, même pas de TQO (Tournoi de qualification olympique). Ça aurait été une énorme catastrophe. On est déjà assuré de conserver cette chance, même si techniquement on n’est pas encore sûr de le jouer (seule une 8e place les en empêcherait, ndlr). A ce moment du tournoi, c’était l’objectif. A nous maintenant d’aller dans le dernier carré. On aborde ce quart de finale sereinement, on sait ce qu’on a à faire."

- Votre statut d’ultra-favori contre la Lettonie peut-il vous jouer des tours ?
"Ça peut être dangereux, mais on a la chance d'avoir vécu l'expérience inverse ces dernières années : on sait qu’on n’a pas besoin d’être favori pour gagner un match, on sait ce que c'est que d'être dans la peau adverse. On devra donc respecter les consignes et l’adversaire, être concentré pendant 40 minutes parce que la Lettonie est forte. Elle n’est pas là par hasard. C’est l’une des meilleures défenses de l’Euro. Elle a prouvé de belles choses."

- A la Coupe du monde l’an passé, vous aviez fini la compétition en boulet de canon : pourrait-on assister à pareil scénario cette semaine ?
"C'est-à-dire mettre 62 points en 24 heures ? Peut-être. Mais ce n’est pas mon objectif principal. Ce que j’avais fait l’an passé, je ne l’avais pas commandé. Je l’avais fait dans l’instinct. Cette année, on a un effectif totalement différent de l’an passé. On a récupéré un backcourt (base arrière, ndlr) de haute volée, avec Tony et Nando, qu’on n’avait pas l’an passé. Marquer 35 puis 27 points en deux jours, je ne sais donc pas si ça sera possible cette année : on a tellement des joueurs pour le faire, on va répartir la marque. Si je le fais, c’est qu’on est dans la mouise ou que j’ai un vrai coup de chaud. J’espère ne pas avoir besoin de ça."

- Quel regard portez-vous sur les performances de Nando De Colo ?
"Je l'ai toujours dit, je suis un fan de Nando. C’est mon joueur préféré en équipe de France depuis des années. Il ne me surprend pas. Je le connais depuis qu’on est minimes et il a toujours eu cette progression constante. C’est juste dans la continuité des choses. Il est en pleine confiance, au top de sa forme physique et mentale. Il est extraordinaire pour l’instant. Quand Tony a eu deux fautes contre la Turquie, il a su prendre le relais et être le leader sur le terrain. L’excitation à son sujet, ça lui passe au-dessus. C’est un vrai joueur d’équipe, un mec qui peut faire des statistiques de fou mais dont le seul objectif est d’être à +1 à la fin du match. Il est très calme, s’exprime peu, garde tout pour le terrain. J’espère encore jouer des années avec lui. C’est l’un des plus sous-estimés dans le basket mondial."

- Comment gérez-vous l’environnement lillois et la ferveur populaire ?
"On connaît la ferveur et folie des gens du Nord, on s’attendait à avoir un énorme accueil en arrivant ici. On ne s’est pas trompés. On prend à chaque fois quatre ou cinq minutes pour signer des autographes à la sortie de l'hôtel ou de l'entraînement. C’est génial, ce qui se passe pour l’instant."

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