Vincent Collet : "Une nouvelle compétition commence"
- Craignez-vous la pression qu’engendrera un tel match, à Lille dans une salle de 27.000 personnes ?
Vincent Collet : "Comme la pression dépend des enjeux, c’est certain qu’elle va monter demain. Mais ça reste un match de basket. On s’est préparé pour être là. Il y a beaucoup d’excitation : la salle est extraordinaire et on imagine déjà ce que ça peut être demain (samedi) soir. On ne va avoir plus que des matches comme ça désormais, on doit donc être capable de supporter cette tension. Et puis, il faut être tendu pour faire des grandes performances. Il ne faut juste pas que ça soit pénalisant. La seule chose que je crains, c’est que cette pression nous inhibe".
- Dans quel état d’esprit sont vos joueurs à l’approche de ce match couperet ?
"Aujourd’hui, le groupe avait déjà basculé dans la concentration. Ils ont fait une bonne première séance (à Lille), ils étaient calmes à midi. On va avoir une première vidéo sur la Turquie ce soir, et demain on bossera sur leur défense. En fonction des forces et des faiblesses qu’on va repérer dans leur jeu, on va tenter d’avoir l’approche la plus pertinente possible. Ce qui est certain, c’est que nos joueurs ne vont pas aborder ce match comme ils ont abordé les matches de poule".
- La France et la Turquie ont évolué dans deux groupes aux niveaux très différents au premier tour de la compétition. Craignez-vous un décalage entre les deux équipes à l’approche de ce 8e de finale ?
"On connaît l’hétérogénéité des groupes en EuroBasket. Il se trouve que le groupe B a donné lieu à des orgies offensives alors qu’on pouvait penser que, comme c’était le ‘groupe de la mort’, ça serait le contraire. Les seuls qui sont bons en attaque tout en ayant une défense solide, ce sont les Serbes. Notre groupe était moins relevé donc on ne pourra juger nos capacités défensives qu’à partir de demain. C’est une nouvelle compétition qui commence. Et si je peux me permettre, c’est celle là qui compte".
- Vous parlez de ce huitième de finale depuis le début de la préparation…
"J’y pense chaque instant, depuis le 20 juillet. Demain, quand on va rentrer dans la grande salle, qu’on va voir 27 000 personnes, probablement que les poils vont se dresser, et il ne faudra pas qu’on se laisse emporter par nos émotions. Mais j’ai bon espoir, on a joué des matches encore plus importants que celui-là. On a suffisamment souffert contre les Grecs, de leur faculté à se sublimer dans ce type de match. Mais rien ne remplace l’expérience. Plus on a vécu ces rencontres, plus on sait comment les aborder".
- Le délai entre le dernier match de poules et ce huitième de finale est très court (moins de 48 heures). L’aviez-vous anticipé ?
"On ne pouvait pas savoir quel adversaire on allait jouer en huitièmes, ni quand, mais personnellement j’ai anticipé, oui. Je savais que préparer cette rencontre allait être compliquée. J’ai passé mes après-midi à regarder les matches du groupe B. C’est une préparation un peu tronquée, mais c’est la même chose pour nos adversaires."
- Une défaite provoquerait la fin de la génération Parker..
"C’est un match couperet. Si on perd, c’est une sortie de route totale. Tout le monde y pense un peu, mais ça ne pollue pas notre préparation. Finalement, enchaîner ce 8e de finale deux jours après la fin du premier tour, c’est assez favorable. On n’a pas à piaffer pendant quatre jours."
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