Euroligue : Le gratin et la victoire : l'ASVEL a eu tout bon pour son retour
Tony Parker a dû apprécier le spectacle. Sous les yeux de son président, de celui de l’Euroligue, mais aussi de Jean-Michel Aulas, le président de l’OL, l’ASVEL a vécu une soirée européenne de rêve. Pour son premier match en phase de groupes de l’Euroligue depuis 2010, le club lyonnais a signé un petit exploit en dominant largement l’Olympiakos (82-63), club de légende du basket européen. Le club rhodanien a travaillé de longue haleine pour replacer un club français parmi l’élite continentale. Il lui a fait honneur.
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A l’échelle de l’Europe, l’ASVEL se présentait à nouveau dans la position d’un petit, loin des plus gros budgets de cette Euroligue devenu ligue fermée où seuls les cadors ont le droit au chapitre. Son adversaire grec a par exemple décidé de tout miser cette saison sur cette compétition, après avoir été sanctionné d’une rétrogradation en deuxième division. Cela n’a pas empêché les Villeurbannais d’attaquer ce match avec la bonne intensité et une détermination contagieuse. Si cet effectif en grande partie renouvelé l'été dernier pour pouvoir exister en Europe n’offrait que peu de certitudes, il a rassuré tout son monde.
Les hommes du Coach Zvezdan Mitrovic ont mis un quart-temps pour se régler avant d’imposer leur pression défensive de tous les instants. Le technicien monténégrin a pu compter sur tout son effectif au diapason (à l’exception faite peut-être du jeune Théo Malédon) et d’un public de feu pour prendre la mesure de la formation d’Athènes. Aux commandes au repos (40-33), l’ASVEL a enfoncé le clou dans les dix dernières minutes, grâce à l’adresse du meneur Jordan Taylor et de l’ailier David Lighty (16 points tous les deux) et à l’activité du pivot nigérian Tonye Jekiri (13 points et 10 rebonds). Le triple champion d’Europe était terrassé.
Chaque victoire représente un petit trophée
"La défense, ça va être le maître-mot cette année, a confirmé le meneur international Antoine Diot. On a peut-être moins de talent que d'autres équipes d'Euroligue, mais on est costaud, il faut se battre avec nos armes. Quand on joue les uns pour les autres, on peut faire de grandes choses." Dans une compétition d’une grande densité, ce premier succès peut être un acte de naissance… comme un feu d’artifice sans lendemain. Avec une formule à 18 équipes et des matches aller-retour toutes les semaines avant d’éventuels play-offs, la route est encore longue. Tony Parker se montre tout aussi prudent. Si l'ambition est bien présente à moyen terme, la président du club a tempéré les attentes pour cette saison au micro de RMC. "Cette année, elle est un peu sans pression, entre guillemets. Nous, on se met la pression évidemment, mais il va falloir qu’on soit patients. Toutes les équipes se sont renforcées. Cette année, Barcelone, j’ai l’impression qu’ils ont une équipe NBA."
"C'est génial, mais il faut garder la tête sur les épaules, insiste Diot. Ça va être un marathon et pas un sprint. A nous de continuer comme ça". Il faudra désormais confirmer dès la prochaine journée avec la réception de l’autre club d’Athènes, le non moins prestigieux Panathinaïkos jeudi prochain. D’ici là, l’ASVEL devra aussi confirmer en Jeep Elite, dont elle est tenante du titre. La réception de Cholet arrive dès dimanche. "Nous avons livré un excellent match mais on connaît le système de l'Euroligue, a expliqué l'entraîneur villeurbannais. Dans le vestiaire, nous n'avons pas eu le temps de profiter et il faut déjà se replonger sur autre chose. Oui, nous avons fait un très bon début, peut-être avons nous accumulé un peu de confiance. Je reste réaliste et je continue de répéter que ce soir nous avons gagné un petit trophée parce que chaque victoire représente un petit trophée."
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