Strasbourg revient de l'enfer
Le public du Rhenus a eu raison de venir. Et raison de ne pas partir à la pause. La sécurité avait beau être renforcée après les attentats de vendredi dernier à Paris et St-Denis, la SIG avait laissé une grosse porte ouverte. Dans un fauteuil derrière l'arc des 3 pts, l'Etoile Rouge s'est amusée pendant vingt minutes de largesses défensives. Un régal pour Quincy Miller qui avait mis les 11 premiers points des Serbes et qui semblait inarrêtable. Dans son sillage, toute l'équipe serbe trouvait la mire longue distance. Arroser à 3 pts, pourquoi s'en priver quand ça rentrait à quasiment 60 %.
L'écart enflait très vite devant une telle adresse (19-30, 10e). Jérémy Leloup tentait une première fois de sonner la révolte mais il était bien seul. Ce match capital prenait des airs de naufrage après un cinglant 16-0. En début de troisième quart-temps, les Serbes poussaient même leur avantage à 21 pts (34-55). Strasbourg croyait encore à son rêve européen et resserrait enfin sa défense extérieure. Petit à petit, la SIG se rapprochait de l'Etoile Rouge. Privés de bonne position et de rythme, les Serbes s'éteignaient pendant la renaissance alsacienne incarnée à nouveau par Leloup. L'ailier français était dans tous les bons coups offensifs comme défensifs. Après trente minutes, il compilait 24 pts. Par son activité, il avait ramené son équipe à flot.
Rodrigue Beaubois (17 pts) reprenait le flambeau pour le dernier quart-temps et Strasbourg refaisait définitivement surface sur un 7-0 (63-64). Encore trop tôt. Belgrade avait un dernier sursaut et reprenait une petite avance (63-70). La SIG ne lâchait pas si près du but et grâce à plusieurs ballons volés passait enfin devant à 2'45" de la fin (71-70). Plus hargneux sous le cercle, les hommes de Vincent Collet verrouillaient une précieuse victoire 78-75 dans une dernière minute ultra-défensive. Invaincus à domicile après avoir battu le Fener et le Real Madrid, les Strasbourgeois ont équilibré leur bilan en attendant mieux.
Réactions
Vincent Collet (entraîneur de Strasbourg): "Rien n'est fait, mais on est en vie. Il faut apprendre de tous ces matches car il y a encore beaucoup à faire. L'Etoile Rouge était sur un nuage en première mi-temps, portée par une adresse incroyable. Mais nous, on n'était pas assez agressif et notre jeu offensif s'est liquéfié. Fort heureusement, on s'est vite repris. Le caractère affiché en deuxième mi-temps m'a fait très plaisir. Il a fallu être patient. Rodrigue (Beaubois) a fait des actions de classe en fin de match et on a pu gagner en leur mettant une grosse pression."
Dejan Radonjic (entraîneur de l'Etoile Rouge de Belgrade): "Bravo à Strasbourg pour la victoire. On a très bien commencé le match, défensivement et offensivement où on était en réussite à trois points. La différence était grande entre les deux équipes en première mi-temps. On savait que ça serait différent en deuxième mi-temps, notamment avec nos problèmes de blessures. On a eu des problèmes d'organisation en attaque et Strasbourg a très bien défendu. On avait encore sept points d'avance mais notre meneur est sorti pour cinq fautes et on a perdu plusieurs ballons. Et finalement, on a perdu."
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