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Gravelines et Chalon au-dessus du lot

Pour une fois la logique a été respectée lors de la Semaine des As, puisque ce sont les deux leaders actuels de ProA qui se retrouveront dimanche en finale à la Halle Vacheresse à Roanne, pour un remake de la finale de la saison dernière.. Gravelines, tenant du titre, s'est en effet imposé en demi-finale en dominant le Mans (71-56), alors que l'impressionnante équipe de Chalon a atomisé le champion de France Nancy (106-66)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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gravelines bokolo gros plan 022012

C'est la première fois qu'une finale est reconduite à l'identique aux As et  c'est une vraie surprise de voir, dans une compétition d'habitude si férue de  révolutions, les deux favoris présents pour l'explication finale. Co-leaders de la ProA, Gravelines et Chalon sont deux candidats déclarés à  un premier titre de champion de France et proposent actuellement le jeu le plus abouti dans l'Hexagone, avec deux effectifs stables et rôdés. Il est donc impossible de désigner un favori pour la finale.Gravelines veut  devenir la première équipe à réussir le doublé. Chalon, après avoir infligé une  raclée historique au SLUC  (plus gros écart de l'histoire des As), vise un deuxième titre après la Coupe de France l'année dernière. En 2011 à Pau, la finale avait été serrée avec un succès 79-71 du BCM. Gravelines aura l'avantage dimanche d'avoir bouclé sa demi-finale plus tôt  à l'issue d'un match très maîtrisé. Chalon, qui a joué son quart de finale  vendredi, un jour après son adversaire, sera sans doute moins frais.

Gravelines fait exploser Le Mans

Une semaine après avoir perdu en prolongation au Mans en championnat, Gravelines a pris une revanche éclatante au terme d'un match très maîtrisé. Certes les Manceaux sont restés au contact durant toute la première période, marquée du sceau de la maladresse de part et d'autres, et de beaucoup de déchet dans des actions peu abouties. Les défenses prenaient  le pas sur les attaques et Gravelines atteignait la pause avec cinq points d'avance sur un score famélique 32-27.

Mais ensuite, Gravelines a trouvé une autre carburation, pour prendre le large, en s'appuyant sur un banc beaucoup plus fourni. preuve d'une richesse collective inégalée en ProA, le BCM comptait à la 26e  minute de la partie pas moins de dix joueurs entre 3 et 7 points. A coloration  très française et peu remaniée à l'intersaison, l'équipe de Christian Monschau  a pu dérouler son jeu soyeux, basé aussi sur une défense intransigeante. Rien n'a pu freiner l'élan du co-leader de la ProA, ni la faute  antisportive dont a écopé Issa peu avant la demi-heure de jeu, ni le fait d'avoir concédé le premier acte, une habitude ce week-end à Roanne puisque les quatre vainqueurs des quarts de finale avaient déjà tous perdu le premier quart-temps.Au sein d'un groupe solidaire, Reynolds et Jomby (13 points chacun) se sont  particulièrement illustrés. C'est la 3e finale en dix éditions pour Gravelines. Avec cette troisième finale, en ajoutant celle perdue en 2005, les  Nordistes deviennent la deuxième équipe la plus performante aux As, derrière  leur victime du jour, quadruple finaliste et seul double vainqueur de l'épreuve.

Chalon impressionne

Chalon a fait très grosse impression dans sa demi-finale face à des Nancéiens très vite résignés tant la réussite de leurs adversaires semblaient impossible à contenir. L'Elan a survolé les débats samedi et a pu largement faire tourner son effectif lors d'un match où il a effacé le record  du plus gros écart de l'histoire aux As qui appartenait jusque-là à... Nancy  (+36), depuis la finale 2005 gagnée contre... Gravelines. Auteur de 26 points face au Paris-Levallois, Blake Schilb a de nouveau été décisif avec 24 points en 22 minutes, dont trois paniers primés successifs qui ont tué le match dès le milieu du troisième quart-temps, remporté 36-11! 

Jusque là le SLUC avait limité les dégâts (42-35 à la pause) mais son ees scoreurs Schuler (18 points) et Sylla (10 points) étaient bien insuffisants pour enrayé le rouleur compresseur bourguignon. Ce coup de booster du 3e quart a complètement mis à genoux des Lorrrains qui avaient déjà montré quelques signes de faiblesses en championnats depuis quelques semaines. L'absence d'un ailier fort s'est fait cruellement ressentir alors qu'en face, physiquement présents (34 rebonds !) insolents de réussite (67% dont 48% à 3 points), et versant même parfois dans la facilité en fin de match pour le plaisir, l'équipe chalonnaise s'est amusée. Avec cinq joueurs à plus de douze points, elle a muselé totalement les Nancéiens qui ont ensuite eu bien du mal à suivre le rythme     

 Ménagé en fin de match, Schilb n'a pas pu battre le record de points aux As  (30 par Sean Colson en 2008). Mais il a pu apprécier le basket champagne de son  équipe lors d'un match ressemblant à un passage de relais entre le champion de  France en titre et l'un de ses successeurs potentiels.

Rudy Jomby (ailier de Gravelines):  "On avait à coeur de battre cette équipe du Mans contre laquelle on avait perdu  la semaine dernière en championnat. On avait ce match en travers de la gorge. La défense est notre marque de fabrique. Si on défend bien, on arrive à imposer notre style de jeu derrière. Les As c'est dur physiquement, c'est important de faire jouer tout le monde. C'est frustrant parfois de partager son temps de jeu  mais ça marche donc il n'y a aucune raison de contester. Je préfère jouer dix-sept minutes dans une équipe qui gagne que trente dans une équipe qui perd."
Blake Schilb (joueur de Chalon): "On a fait un très bon match, des deux côtés du terrain. Hier (vendredi), on a  commencé un peu lentement, aujourd'hui on avait plus de rythme au départ. Nancy  est une belle équipe, ils nous avaient battus au match des champions en début de saison. C'est toujours le champion de France. On avait envie de prouver quelque chose. On a certainement ce qu'il faut pour aller au bout cette année. On se connaît bien, on communique bien, il y a une excellente ambiance dans l'équipe. Si on continue comme ça on peut faire de belles choses. Moi je me  sens très bien en ce moment. Mes coéquipiers me mettent dans de bonnes  dispositions, c'est ça la clé."

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