L'Asvel féminin au sommet du basket français
Au terme d'une première finale de la Ligue féminine disputée sur un cinquième match décisif, l'Asvel s'est montrée la plus solide et l'avantage du terrain s'est révélé primordial pour les joueuses de Valéry Demory, qui se sont imposées jeudi soir 75 à 61. Le coach de l'Asvel remporte son troisième titre de champion de France, après ses deux sacres (2014 et 2016) sous les couleurs de... Montpellier.
Les Lionnes, emmenées par la jeune Belge Julie Allemand (22 ans) et l'inusable Française Paoline Salagnac (35 ans), ont pris le meilleur départ sur les Gazelles héraultaises, creusant un écart de 17 points au milieu du deuxième quart-temps (41-24, 17e). Elles ont confirmé cette avance dans les troisième et quatrième quart-temps, pour communier dans les dernières minutes avec le public de Mado-Bonnet, et le premier des supporters, Tony Parker. "On a vraiment tout donné aujourd'hui. On a senti la salle. Le Championnat de France, c'est vraiment un gros championnat. Je reste persuadée que c'est le meilleur championnat d'Europe", s'est réjoui Julie Allemand, au micro de RMC Sport.
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Constante sur les cinq rencontres, la jeune Française Marième Badiane a une nouvelle fois rendu une belle copie jeudi, avec 13 points et 8 rebonds. L'absence pour les premiers matches de la finale d'Héléna Ciak, blessée et "pas à 100%" pour ce match décisif selon son entraîneur Thibaut Petit, aura joué en défaveur des Héraultaises, tant l'impact de la pivot, MVP de la saison régulière, dans le jeu montpelliérain est important. Le BLMA, finaliste de l'Eurocoupe battue par les Russes d'Orenbourg, devra passer par un tour de qualification, pour voir la phase de groupes de l'Euroligue.
Comme le PUC en 1963 ?
Comme les garçons de l'Asvel Villeurbanne, qui ont obtenu leur ticket pour la compétition reine du basket continental sur invitation, les Lyonnaises joueront l'Euroligue l'an prochain, et ce sans passer par un match de barrage. "Cela démontre que l'ambition de Tony Parker est la même chez les filles que pour les garçons. Il n'y a pas de limites sportives. Il était important symboliquement d'accéder à l'Euroligue", avait confié à l'AFP Marie-Sophie Obama, présidente déléguée, avant le match 3 de la finale. Cette double présence place l'Asvel dans les pas de Fenerbahçe, seul club à jouer les premiers rôles tant chez les filles que chez les garçons en Euroligue.
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Pour l'Asvel, il s'agit de deux structures différentes, mais elles ont toutefois un même président, Tony Parker, qui est propriétaire de LDLC-Asvel Lyon Villeurbanne et actionnaire majoritaire de Lyon Asvel féminin. Et ce n'est qu'un début pour l'Asvel. La saison prochaine, les renforts des deux internationales françaises, Héléna Ciak et Marine Johannès - qui rejoindra le Rhône à l'automne en provenance de Bourges après l'Euro 2019 avec les Bleues et une première pige en WNBA avec le New York Liberty - devront permettre aux Lyonnaises de se mêler à la lutte pour le Final Four de l'Euroligue. "Ça fait du bien d'être qualifié directement. On a pas mal de joueuses qui ne seront pas là en septembre. Avec Héléna et Marine, on a vraiment une chance de faire quelque chose en Euroligue", a soufflé jeudi soir Tony Parker au micro de RMC Sport.
Le chemin à suivre est tout tracé pour les garçons, vainqueurs il y a deux semaines de la Coupe de France et qui débutent les playoffs samedi à l'Astroballe, contre Le Mans, champion de France en titre. Le dernier club à avoir été champion de France masculin et féminin la même année est le PUC en 1963.
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