L'Espagne championne d'Europe
L'Espagne dans l'histoire
Véritable "Dream Team" à l'européenne, l'Espagne a continué de marquer l'histoire en ajoutant un nouveau chapitre à un livre qui comptait déjà un titre de champion du monde (2006) et un d'Europe (2009). L'équipe espagnole devient ainsi la première nation à conserver son titre européen depuis la Yougoslavie en 1997 et ira à Londres pour prendre sa revanche sur les USA. Cette fois la France ne verra pas ça de loin mais de tout près, avec même la possibilité de s'immicer dans le duel. Mais pour ça il faudra continuer à grandir car la finale de dimanche a montré qu'il y avait encore un petit fossé entre les Bleus et leur voisin espagnol.
Parker n'a pas suffi
La bande à Parker a juste été bonne et courageuse, avec cinq joueurs NBA de chaque côté. La lutte a été physique, parfois trop comme lorsque Fernandez a fauché Tony Parker en plein vol en fin de première période, faute antisportive à la clé. Le meneur des Bleus, harcelé le reste du temps par Calderon et Rubio sans que cela ne l'empêche d'inscrire encore 26 points, est retombé lourdement sur la tête et est resté couché une longue minute sur le parquet. L'Espagne menait alors confortablement de douze points (46-34).
Vexés de voir leur leader par terre, les Bleus ont réussi un 7-0 en 24 secondes sur un triplé de Batum suivi d'un dunk ravageur (46-41). C'était la dernière fois qu'ils voyaient l'Espagne d'aussi près. A chaque fois qu'ils réussissaient une série pour se rapprocher lors de la deuxième mi-temps, l'élastique est reparti dans l'autre sens, souvent à cause de l'inévitable Navarro (27 points). Comptant constamment un retard compris entre six et treize points, la France a fini par craquer au début du dernier quart temps.
Bien pour l'avenir...
"L'Espagne a fait un bon match et mérite sa victoire. Nous, on sera de retour bientôt. Les Espagnols cela fait six-sept ans qu'ils jouent ensemble. Nous cela ne fait que deux ans. Mais maintenant on a créé un bon groupe et je pense que l'on sera bien pour l'avenir", a ainsi déclaré Tony Parker à l'issue de la rencontre. "On est déçu, on y a tellement cru", a pour sa part expliqué l'entraîneur tricolore Vincent Collet. "Il aurait fallu une Espagne qui ne soit pas à son apogée et elle l'était ce soir. Je suis déjà fier que l'on n'ait pas lâché dans ce match. J'ai pris du plaisir avec une équipe incroyable. Si on continue à progresser pourquoi ne pas arriver un jour sur la plus haute", a-t-il ajouté.
En dix-neuf jours, la France a joué onze matches, battu neuf équipes, dont six étaient dans le Top 10 du dernier Mondial! Des six derniers champions d'Europe, seule l'Espagne les a battus, à deux reprises. La dernière marche était juste encore trop haute.
Navarro MVP, Parker dans le cinq majeur
De son côté, Juan Carlos Navarro a été élu meilleur joueur (MVP) de cet Euro, dont Tony Parker figure dans le cinq majeur, à l'issue de la finale. Navarro succède à son compatriote Pau Gasol, MVP en 2009, et qui figure cette année encore dans le cinq majeur. Le Macédonien Bo McCalebb et le Russe Andrei Kirilenko, les stars des deux demi-finales, complètent l'équipe-type du tournoi.
France:
33 paniers (dont 9 sur 22 à trois points) sur 68 tirs - 10 LF sur 13 - 32 rebonds (Noah 8) - 17 passes décisives (Diaw 7) - 4 interceptions - 15 balles perdues - 24 fautes personnelles
Marqueurs: Noah (11), Batum (10), Séraphin (4), Albicy (1), Kahudi (3), Parker (26), Traoré (4), F. Pietrus (4), De Colo (2), Diaw (cap, 12), Tchicamboud (0), Gelabale (8) Entraîneur: Vincent Collet
Espagne:
35 paniers (dont 6 sur 18 à trois points) sur 63 tirs - 22 LF sur 24 - 32 rebonds (P. Gasol 10) - 19 passes décisives (Navarro 5) - 10 interceptions - 8 balles perdues - 22 fautes personnelles
Marqueurs: P. Gasol (17), Fernandez (14), Rubio (0), Navarro (27), Calderon (17), Reyes (2), Claver (0), San Emeterio (0), Llull (4), M. Gasol (11), Ibaka (4), Sada (2) Entraîneur: Sergio Scariolo
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