Les Bleus veulent leur revanche
Il y a encore peu, on naurait pas donné cher de cette équipe de France privée de cadres comme Ronny Turiaf, Mickael Pietrus ou encore Yannick Bokolo. Mais elle a su se transcender depuis le début de lEurobasket lituanien et, avec plus ou moins daisance, enchaîner les victoires avant de chuter, pour une première sans conséquence, face à lEspagne dimanche (69-96). Hilares sur le banc, peu concentrés sur le terrain, sans Tony Parker ni Joakim Noah au repos, les Bleus ont laissé une image qui a provoqué la colère de la presse ibérique. Eux, ils sen moquent. Lessentiel est ailleurs dans leur tête que dans un match de poule face aux tenants du titre. Ils affronteront la Grèce en quarts de finale tout en évitant la Lituanie dans leur moitié de tableau. Lavenir dira sils ont eu raison
La bande à Vincent Collet na quun objectif dans ce tournoi : se qualifier pour le tournoi olympique de Londres lan prochain. Le titre européen, ce serait la cerise sur le gâteau. "Il faut quon aille aux Jeux. On sent vraiment que cette année cest spécial. Rien que le mot "JO" nous pousse à nous donner à 3000%, à nous sacrifier pour léquipe", explique Florent Pietrus. Après deux olympiades manquées, la France ne peut se permettre la passe de trois pour cette génération dorée, mais souvent malchanceuse. "Il ny a plus le temps. On approche la trentaine et 2016 est loin", martèle le Guadeloupéen.
Vincent Collet : "A la vie, à la mort"
En doyen des Bleus, le joueur de Valence sait de quoi il parle. Il était de la mésaventure de 2005 et la défaite en demi-finales de lEuro face aux Grecs quil sapprête à retrouver. "Jai toujours 2005 en travers de la gorge. On avait 7 points davance à 40 secondes de la fin. On na pas eu de chance avec cette équipe-là. Peut-être quaujourdhui cest notre tour", se remémore-t-il. De la chance, il en faut toujours un soupçon. Mais TP et les siens en veulent plus et ne sen cachent désormais plus. "On connaît nos forces et nos faiblesses, et on sent quil y a vraiment la place pour faire quelque chose", avance Nicolas Batum. "On est passé par tellement de hauts et de bas quaujourdhui, léquipe est prête à balayer tout ce qui est arrivé par le passé", renchérit Pietrus. Des ardeurs que leur entraîneur ne manque pas de refroidir pour éviter toute déconvenue : "Tout repart de zéro. Jusque-là, tu pouvais perdre sans mourir. Là, on passe aux matches à la vie, à la mort. On verra si on est capables dafficher les mêmes valeurs", analyse Collet.
Il reste deux matches aux Français pour toucher leur Graal, une place parmi les six premiers pour décrocher au moins un ticket pour le tournoi pré-olympique en juillet 2012. Une finale disputée et ce serait le nirvana de la qualification directe pour les Jeux Olympiques. Mais avant de rêver, il faudra aux Bleus passer lobstacle grec qui sannonce jeudi à Kaunas. "On a trois jours pour se préparer à affronter la Grèce. On sait que cest le match à ne pas rater, prévient Pietrus. On sera favoris et il faudra prouver sur le terrain quon mérite cette étiquette". Un nouveau revers ne serait pas rédhibitoire et il faudrait alors aux hommes de Vincent Collet en passer par les matches de classement (5-8). Un exercice dans lequel la France sétait totalement ratée en 2003 et 2007, terminant à chaque fois aux portes de la qualification. "Si on veut que la roue tourne, il faut sen donner les moyens", philosophe Pietrus.
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