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Les Françaises pour passer le cap du quart

Les Françaises joueront gros jeudi contre la Lituanie en quarts de finale de l'Euro en Pologne, puisque derrière une victoire éventuelle, elles s'ouvriraient le droit de disputer le Tournoi de préparation olympique et seraient donc presque aux Jeux de Londres. A moins qu'elles n'aient la bonne idée d'aller chercher le titre, ce qui les qualifierait directement pour les JO.
Article rédigé par franceinfo
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Depuis le début du siècle, à chaque fois que la France a remporté un quart de finale d'un Euro, le titre était au bout: en 2001 comme en 2009. Cependant ce cap des quarts de finale a aussi été, historiquement, bien souvent difficile à franchir, et a semé quelques désillusions dans le camp tricolore, en particulier quand la qualification olympique était en jeu. 

Ainsi les  Jeux d'Athènes se sont envolés un soir de défaite contre la Russie en quart de l'Euro-2003. Ceux de Pékin se sont évanouis en deux temps après un revers contre la Lettonie en quart de l'Euro-2007, et une défaite en match de classement contre la... Lituanie. La Lituanie que, justement, les Françaises retrouveront pour aborder le dernier carré. La France s'est aussi inclinée en quart des JO de Sydney face à la Corée du Sud, des Mondiaux 2002 et 2006 face à l'Australie, et 2010 contre l'Espagne. Depuis Sydney en 2000, aucune équipe de France, ni féminine ni masculine, ne s'est qualifiée pour les Jeux.

Objectif  TPO

Le Tournoi de préparation olympique (TPO) était l'objectif minimal des Bleues. Une quasi-garantie d'aller aux JO, le niveau du basket européen étant bien supérieur à celui des autres continents. En 2008, les quatre équipes européennes engagées au TPO étaient allées à Pékin.  En cas de défait devant la Lituanie, la France devrait alors absolument aller chercher la 5e place, qui ouvre aussi la porte du TPO. 

Ce qui relève encore de l'incertitude, c'est de savoir quelle équipe de France sera de la partie, timide ou conquérante, offensive ou empruntée...Car depuis le début de ce tournoi européen, les Bleues ne rayonnent pas vraiment et ont proposé le chaud et le froid. Il y a deux ans, jeunes et insouciantes, elles avaient tout dévasté sur leur passage, finissant invaincues. Là, elles semblent porter comme un fardeau leur statut de favori. Elles ont alterné l'étincelant, contre la Croatie (86-40) ou l'Espagne (79-55), avec le quelconque, lors du court succès contre la Pologne notamment (58-54).Même si elles possèdent la deuxième meilleure attaque et défense de l'Euro, elles ont subi deux revers contre la Lettonie (56-59 a.p.) et le Monténégro (68-73), qui ont sonné comme des avertissements. Ce ne sont peut-être que des réglages à trouver car les Bleues ont montré parfois un visage séduisant en dépit des contre-performances. Satisfait du travail accompli, l'entraîneur Pierre Vincent n'a jamais cessé de positiver.

Vincent confiant

"Ces deux défaites n'ont pas remis en question notre confiance dans notre travail", assure-t-il. "De par notre position de favori, on est arrivé dans la compétition avec une espèce de poids et de lourdeur, comme si on avait quelque chose à perdre. Et ça, on l'a traîné longtemps.. Mais là, je pense qu'on le traîne moins, qu'on s'est recentré sur les choses importantes, à savoir se dire: qu'est ce qu'on doit faire pour gagner ?  Et pas: qu'est-ce qu'il va se passer si on perd ? L'attitude est différente entre le début de la compétition et maintenant."
L'entraîneur voue un grand respect à la Lituanie, "une équipe grande, mobile, adroite, agressive, pas facile à manoeuvrer". Les Françaises, privées de leur tour défensive Emeline Ndongue, blessée au tendon d'Achille, se méfient des Lituaniennes, une équipe sans grande référence internationale (4e de l'Euro 2001 et 2005, 6e du Mondial 2006), mais qui a intégré quelques jeunes joueuses ces deux dernières années.  Elles devront surveiller notamment l'ailière Sandra Linkeviciene, meilleure scoreuse (12,2 points), rebondeuse (6,5 rebonds), passeuse (2,8 passes) de son équipe, statistiques auxquelles il faut ajouter une moyenne de 2,8 interceptions par match. Les Lituaniennes ont connu deux revers, face à la Slovaquie (46-57) au 1er tour, alors qu'elles étaient déjà qualifiées, et face aux Tchèques (59-63). Mais elles ont aussi failli se laisser surprendre par les modestes Britanniques (64-63).  Preuve peut-être que, elles aussi, ont quelques points faibles. Leur expérience devrait permettre aux Françaises  

Les Russes sont toujours là

 Comme en 2009 au même stade de la compétition, la Russie a battu la Lettonie 83 à 72 en quart de finale mercredi à Lodz, pour atteindre le dernier carré pour la septième fois de suite.Les Russes, toujours finalistes depuis 2001 (or en 2003 et 2007, argent en 2001, 2005 et 2009), rencontreront en demi-finale vendredi le vainqueur du match opposant dans la soirée les vice-championnes du monde tchèques aux Croates. Les Lettones ont été dominées par une équipe russe très adroite (47,8 % de réussite) et bien plus impressionnante que lors des phases de poule, où elle avait laissé une impression mitigée. Inarrêtables à trois points, les Russes ont rapidement pris les devants (17-8, 9e). Dominées physiquement et battues dans les un contre un, les Lettones ont été incapables d'instaurer la pression défensive qui avait tant gêné leurs précédentes adversaires.
Les Tchèques se sont également qualifiées en s'imposant devant la Croatie.

Les quarts de finale

Russie - Lettonie 83-72
République Tchèque - Croatie 79-63
Monténégro - Turquie (jeudi)
Lituanie - France (jeudi)    

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