Limoges dit adieu à Frédéric Forte dans "son" antre de Beaublanc
Les "grands anciens" des années dorées du CSP Limoges, Richard Dacoury, Apollo Faye, Stéphane Ostrowski, ou l'ancien entraîneur Michel Gomez, l'équipe actuelle de ProA, mais aussi la ministre des Sports Laura Flessel, sont venus se recueillir devant la dépouille de l'ancien meneur, en présence d'élus locaux et de nombreux Limousins anonymes supporters.
Condoléances populaires
Depuis la fin de la matinée, samedi, des registres de condoléances avaient été ouverts à Beaublanc, où des anonymes ont défilé toute la journée, par grappes puis dans une foule compacte, pour s'incliner devant le cercueil orné d'une couronne de fleurs blanche et verte formant le "4", numéro de maillot de l'ancien meneur du CSP. Beaublanc, théâtre des exploits du CSP depuis 37 ans et réputée comme une des salles les plus "chaudes" d'Europe, s'est pour quelques heures transformée en lieu de recueillement, tandis que les écrans géants diffusaient des photos de Frédéric Forte, et que les écrans publicitaires affichaient en continu le mot "Merci".
"C'est une grande émotion", a déclaré en marge de la cérémonie Stéphane Ostrowski, ancien coéquipier de Frédéric Forte et directeur marketing du CSP. "Avec l'accord de sa famille, le club a vraiment voulu organiser cet événement dans le Palais des Sports de Beaublanc. Par rapport à ce que représentait Fred, on devait offrir aux personnes qui le souhaitaient la possibilité de se recueillir".
Frédéric Forte est décédé dimanche soir d'une crise cardiaque à l'âge de 47 ans, juste avant d'aller réveillonner. Ancien meneur international (75 sélections), passé par Caen, Limoges, Gravelines, le PSG-Racing, Salonique (Grèce), Strasbourg, Avelino et Scafati (Italie), Forte était un joueur emblématique du CSP Limoges, avec qui il avait été trois fois champion de France, et avait conquis la Coupe des Clubs Champions en 1993.
Il avait ensuite repris les rênes du CSP en 2004 en Nationale 1 (3e division) et l'avait fait remonter dans l'élite, décrochant même en tant que président deux titres de champion de France, en 2014 et 2015.
Après l'hommage limougeaud de samedi, Frédéric Forte doit être inhumé dans l'intimité mardi dans sa Normandie natale.
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