Mondial: Des Bleues sans éclats rejoignent les Etats-Unis
Des consignes de Valérie Garnier, ses joueuses n'en ont respecté qu'une seule: elles ont maîtrisé les grandes brésiliennes. Joueuses WNBA, De Souza et Colhado représentaient les plus grands dangers pour les Bleues. Royale depuis le début de ce mondial turc, Sandrine Gruda (17 pts, 8 rbds) les a mis sous l'éteignoir, bien aidée par Helena Ciak (8 pts, 6 rbds). "Notre très bonne défense, notamment sur le secteur intérieur que l'on craignait, a fait la différence. Quand on voit le peu de points (20) marqués par Souza, Santos et Dantas, c'est qu'il y a eu un gros travail de fait par toutes nos intérieures", apprécie la sélectionneur française.
Dumerc-Gruda, les guides indéfectibles
Pour le reste, les Tricolores ont étalé de nombreux manques sur le parquet de l'Ankara Arena. Comme depuis qu'elles ont posé le pied en Turquie, les vice-championnes olympiques et d'Europe ont égaré un wagon de ballons (19 pertes de balle). Rédhibitoire au moment de creuser l'écart, surtout lorsque la réussite aux tirs est aussi victime de cette maladresse. Si elles terminent avec un 21/50 (42%) loin d'être catastrophique aux shots, les Françaises ont manqué de nombreux paniers faciles tout au long de la rencontre. Cela les a empêchées de s'offrir un match tranquille après un bon début (6-1, 5e).
Dumerc à la passe, Gruda à la conclusion, les deux cadres de l'équipe de France annonçaient la couleur. Fâchée avec son tir (6 pts à 2/6), Cap's s'est illustrée en offrant neuf friandises, en récoltant cinq rebonds et en subtilisant trois ballons aux Brésiliennes. Aussi maladroites que leurs homologues européennes (0/8 pour commencer), les Sud-Américaines n'ont eu que leur envie à offrir aux gradins vides de la salle de la capitale turque. Secouées par l'agressivité adverse, les Bleues ont eu besoin d'un peu plus d'un quart-temps pour s'échapper. Gruda enchaînait contre, interception, bonne défense, prises de positions tranchantes et trois points pour mettre les siennes sur le bon chemin (22-13, 16e). A ses côtés, Ciak faisait tomber les fautes, quelques points et les ballons des mains auriverde pour entretenir la dynamique (24-13, 17e).
Miyem à point nommé
Les Bleues semblaient lancées mais ce n'était qu'une illusion. Le début de seconde période était le calque de la première. Skrela à deux reprises puis Ciak manquaient des lay-up simples. Même Dumerc était rattrapée par le syndrome du bras qui tremble et faisait un air ball à trois points... Les protégées de Zanon opéraient un rapproché mais leur élan était vite coupé par Miyem. Avant le match, Garnier regrettait l'absence de son ailière depuis le début de la compétition "pour sa sérénité" et "sa qualité offensive". Message entendu par la joueuse de Bourges. Ses quatre points consécutifs reboostaient ses coéquipières en fin de 3e quart-temps (39-24, 27e). Dans un baroud d'honneur, les vertes remportaient le dernier quart (18-16).
Pas assez pour inquiéter des Bleues toutefois coupables de ne pas s'être rendues la partie facile face à une formation moyenne. Une incapacité à tuer les matches que les Françaises promènent depuis leurs débuts dans ce championnat. Face aux ogresses américaines, toujours sur le podium mondial lors des neufs dernières éditions (8 victoires finales en tout) et quintuples championnes olympiques, de tels errements ne pardonneront pas vendredi.
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