Nancy prend une leçon d'espagnol
A moins d'un miracle, il faudra donc attendre au moins un an de plus pour trouver un successeur à Pau-Orthez, dernier club français à avoir atteint le Top 16 qui n'est toujours que la deuxième phase de l'Euroligue mais qui est devenu un paradis inaccessible pour les équipes de ProA. Nancy y a cru cette saison aussi longtemps que Nicolas Batum était présent. Avec trois victoires en six journées, le champion de France était parfaitement dans les clous. Mais le départ de son ailier pour la NBA l'a déshabillé.
43 points d'écart à la 28e minute
Depuis, le Sluc a encaissé trois défaites de 22, 20 et 35 points à Bilbao, face à Fenerbahçe et à Vitoria. Mercredi, le suspense a été très léger. Après cinq minutes, les Basques, qui ont verouillé leur présence au Top 16 avec ce succès, menaient déjà de dix points et à la pause Mirza Teletovic avait déjà mis tout le monde d'accord en marquant 22 points avant d'aller se reposer. La partie n'a été qu'une longue agonie, jusqu'à toucher le fond (71-28, 28e)...
L'entraîneur des Lorrains, Jean-Luc Monschau, espérait le retour d'une adresse égarée depuis le départ de Batum. Elle a une nouvelle fois été catastrophique (24 sur 65 aux tirs). Tous les indicateurs ont viré au rouge. Monschau, qui avait loué la combativité de ses joueurs, a été déçu sur ce point aussi. "On vaut mieux que ça !", a-t-il crié sur ses hommes aux temps-morts. Mais rien n'y fit.
Mercredi, Nancy n'y croyait tout simplement plus. Et ça a tourné au cauchemar, malgré une réaction d'orgueil au début du dernier quart. Pour une nouvelle soirée frustrante pour le basket français en Euroligue.
Le choc pour Moscou
Le CSKA Moscou s'est adjugé le choc en dominant le Panathinaïkos, tenant du titre, 91-75 mercredi dans la capitale russe, alors que deux nouvelles équipes, Vitoria et Galatasaray, se sont qualifiées pour le Top 16. Comme Moscou et le Panathinaïkos étaient déjà qualifiés pour le Top 16, le résultat n'aura pas de conséquence énormes, si ce n'est que le CSKA reste invaincu et terminera premier du groupe B devant le "Pana". Mais il permet au club russe de marquer son territoire face à une équipe avec laquelle il a trusté les titres européens ces dernières années.
Battu par le "Pana" lors des deux dernières visites du club grec, le CSKA a prouvé qu'il s'était donné les moyens de redevenir champion cette saison. Qu'il ait gagné largement mercredi sans sa star Andrei Kirilenko, en fin de convalescence, donne une idée du potentiel de l'équipe. Il peut envisager sans trop de stress un éventuel départ en NBA de Kirilenko, sans lequel il continuerait à jouer le titre. Car le CSKA a du lourd en magasin, avec notamment son duo serbe Milos Teodosic et Nenad Kristic. Mercredi, le premier a marqué 4 points et offert 10 passes, et le second a brillé avec 17 points et 12 rebonds, pour dominer le match avec l'aide de Viktor Khryapa (16 points, 7 rebonds, 4 passes), le principal lieutenant de Kirilenko en sélection russe.
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