Andre Iguodala, le MVP inattendu
Andre Iguodala vient d’achever la pire saison de sa carrière. Les statistiques ne mentent pas dit-on parfois. a réussi un match 4 parfait : 22 points, 8 rebonds et une défense de fer sur LeBron James. A la manière d’un Kawhi Leonard l’année dernière, l’ancien Wildcat en NCAA, a été l’arme pour contrer le meilleur joueur du monde. Une nouvelle fois les statistiques vous mentent. Oui LeBron James a été fabuleux dans ces Finales (35,8 points, 13,3 rebonds et 8,8 passes) mais quand Iguodala s’est dressé devant lui, le "King" est descendu de son piédestal. Avec Iguodala sur le "rable", James a shooté à 38% et les Cavaliers ont encaissé un écart de 55 points, sans l’ailier des Warriors sur le parquet, LeBron a réussi 44% de ses shoots et Cleveland a dominé Golden State de 30 points. Indispensable.
MVP malgré lui
"Il est incroyable pour voir ce que l’équipe a besoin et pour le donner à l’équipe, analyse Luke Walton, assistant de Kerr à Golden State. C’est une qualité peu commune en NBA où chacun veut ses statistiques". A 31 ans, après avoir déjà remporté le championnat du monde (2010) et les Jeux Olympiques (2012), Iguodala sait gagner. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Mike Kryzewski, le coach de la Dream Team des Jeux de Londres, l’a emmené avec lui aux cotés des Durant, James, Bryant, Harden, Paul ou Anthony. Iguodala est le joueur de complément parfait à toutes les équipes.
Il l'a d'ailleurs toujours été. "Même s’il était plus grand que les autres, il se contentait parfois de jouer meneur et d’impliquer ses coéquipiers offensivement, rappelle Craig Patton, son coach au lycée. Et puis nous lui disions que nous avions besoin de lui à l’intérieur car ses points étaient nécessaires et il allait à l’intérieur pour scorer". Cette anecdote qui n'est pas sans rappeler un certain Boris Diaw permet de dresser un parallèle entre les deux joueurs. Cherchant des solutions pour contrer le Miami Heat, Gregg Popovich avait sorti Diaw de son chapeau et du banc lors des Finales 2014 pour le dénouement que l'on connaît. Comme l'ailier français, "Dre" est un bonheur pour un coach.
Andre Iguodala est rentré la nuit dans l’histoire de la NBA en devant le premier MVP des Finales à ne pas démarrer tous les matches. Quand il a reçu le "Bill Russell NBA Finals Most Valuable Player Award", Andre Iguodala a dû s’avancer pour un petit discours, exercice contre-nature pour ce joueur si altruiste, et a eu cette formule à la fois délicieuse et si symbolique : "Quand je serai grand, je veux être comme Stephen Curry ".
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