Avec 1 000 matches, Tony Parker entre un peu plus dans la légende de la NBA
« Avec le 28e choix de la draft NBA 2001, les San Antonio Spurs choisissent Tony Parker du Racing Club Paris, France ». Ce soir-là, à New-York, David Stern, le commissionnaire de la Ligue, lance la carrière de Tony Parker en NBA. « Je ne connais pas grand-chose sur lui mais il est choisi au premier tour, ce doit être un bon joueur » éructe l’un des spécialistes de TNT, la chaîne américaine, déclenchant l’hilarité générale sur le plateau. Quatorze ans plus tard, la NBA connaît Tony Parker. Mieux, elle le respecte. Ce sera d’autant plus le cas quand le meneur français des Spurs disputera son 1 000e match en carrière face au Miami Heat ce mardi soir.
Avant ce soir Tony Parker a joué 999 rencontre pour, 720 victoires (279 défaites), obtenu quatre titres NBA, un titre de MVP des Finales, et participé six fois au All-Star Game. Ces chiffres sont extraordinaires. Son histoire est connue. Le premier essai aux Spurs est catastrophique. Fatigué, « TP » écoeure Gregg Popovich. Le gourou de la franchise texane accepte néanmoins de le revoir et l’adopte. La réussite de Parker c’est la sienne, tant il a façonné le meneur qu’il a propulsé dans son cinq de départ seulement cinq matches après ses débuts.
Une belle histoire
Les Etats-Unis d’Amérique adorent les belles histoires. Celle d’un joueur ayant fait l’intégralité de sa carrière dans la même franchise (Parker sera le 16e joueur à 1 000 matches avec la même équipe) est forcément de nature à intéresser les observateurs et le public. Le calendrier fait bien les choses puisque c’est face au Miami Heat que le champion d’Europe 2013 va passer cette barre mythique. Avec la franchise floridienne, Parker a une histoire somme toute récente mais riche en émotions. Son shoot décisif lors du match un des Finales 2013, le tir assassin de Ray Allen au match six, toujours la même année, puis le chef d’œuvre collectif de 2014. A 32 ans, la carrière de Tony Parker prend un peu plus d’épaisseur. Aujourd’hui, le Hall of Fame (qui honore les plus grandes personnalités de l’histoire du basket) est un objectif plus que crédible pour Parker qui n’en finit plus de marquer la NBA de son empreinte.
En carrière, Tony Parker c’est 16,9 points et 5,9 passes pour 49,4% aux shoots. Pas des statistiques à vous faire lever de votre siège. Pourquoi Parker est-il alors un joueur si respecté au sein de la grande Ligue ? Premièrement car il est un bosseur. Deuxièmement car ses statistiques ne reflètent pas sa qualité. Aux Spurs, le collectif passe avant l’individuel. Troisièmement, plus important que tout le reste, car Tony Parker a gagné. En 2003, en 2005, en 2007 et en 2014. Quatre fois, le Français s’est installé sur le toit de la NBA. Jamais il n’a manqué les Playoffs. Ces quinze dernières années, il est le meneur le plus titré en NBA.
Le plus rapide à atteindre 700 victoires
Récemment, il est devenu le joueur à atteindre le plus rapidement les 700 victoires en carrière, devant Scottie Pippen et Tim Duncan ! Vous l’aurez compris, la place de Tony Parker ne se mesure pas à ses statistiques individuelles. L’un des deux meilleurs joueurs dans l’une des meilleures équipes de la NBA depuis quinze ans. Voilà ce qu’a été et ce qu'est Tony Parker.
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Tony Parker aura 33 ans le 17 mai prochain. Son contrat actuel s’achève en 2018, il affichera alors 36 printemps. « TP » répète à l’envie qu’il veut jouer en NBA jusqu’à ses 38 ans. L’évolution de son jeu vers plus de shoots de loin va en ce sens. A ses 1 000 matches, Parker ajoutera 18 rencontres d’ici la fin de saison. S’il est capable d’aller jusqu’à ses 38 ans, le Français va disputer encore cinq ou six saisons en NBA. De quoi améliorer des chiffres déjà vertigineux. A son rythme actuel, il peut légitimement espérer disputer encore 400 à 450 matches de saison régulière. La fourchette haute le placera au niveau de Karl Malone dans le top 5 des joueurs ayant joué le plus de rencontres en NBA. En Playoffs, là où il excelle, il compte 196 rencontres au compteur, pas si loin des 259 rencontres de Derek Fisher. Six saisons peuvent largement suffire à le voir dépasser l'ancien meneur des Lakers. Il pourra alors tranquillement se retourner et repenser à ce bambin qui s’est avancé vers David Stern un soir de juin 2001, une casquette des Spurs vissée sur la tête.
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