Boston-Philadelphia : la jeunesse au pouvoir
“La jeunesse est un art” disait Oscar Wilde. Alors, en NBA, Boston et Philadelphie sont des virtuoses. Jayson Tatum, 20 ans. Jaylen Brown, 21 ans. Terry Rozier, 24 ans. Privés de Kyrie Irving et Gordon Hayward, jusqu’à la fin de la saison, les Celtics misent sur leurs jeunes pousses.
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Côté Sixers, Ben Simmons (21 ans) et Joël Embiid (24 ans) sont les leaders de Philaldelphia. Autant dire que cette série entre les deux franchises de la conférence Est n’est pas faite pour les personnes du troisième âge.
Rozier-Tatum-Brown, l’avenir des Celtics
D’abord Boston. Kyrie Irving est absent depuis le 14 mars à cause d’une blessure au genou gauche et ne reviendra pas cette saison. Gordon Hayward, l’autre recrue phare de l’été, s’est brisé la jambe après cinq minutes de jeu sous sa nouvelle tunique le 17 octobre, pour le match d’ouverture. Du coup, Brad Stevens a dû improviser en donnant des responsabilités aux pépites Jaylen Brown et Jayson Tatum et en titularisant Terry Rozier à la mène.
Le premier n’a pas joué le match 1 face aux Sixers mais pourrait être de retour cette nuit. Face à Milwaukee au premier tour, Brown a planté 18 points de moyenne, saupoudrés de 4.7 rebonds. Sa défense est son point fort et il pourrait être amené à prendre Ben Simmons au cours de la série.
Jayson Tatum lui, marque 3 points de plus en playoffs qu’en saison régulière. Si son impact défensif est moindre par rapport à Brown, ses qualités naturelles de scoreur font un bien fou à l’attaque des Celtics. Tatum prend plus de shoots depuis la blessure de son leader Kyrie Irving et sa maturité à tout juste 20 ans est impressionnante.
Piquant, le Rozier
Quant à Terry Rozier, son step-up en playoffs est fou. Lui qui tournait à 11.3 points, 4.7 rebonds et 2.9 passes à 39.5% aux shoots en saison régulière explose les compteurs avec 19 points, 4.8 rebonds et 6.6 passes, le tout à 44.6% aux shoots. Pour le match 1 face aux Sixers, le numéro 12 a planté 29 points, pris 8 rebonds et donné 6 passes.
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En Pennsylvanie, un meneur surdimensionné et un pivot masqué sèment la terreur au sein d’une ligue habituée à voir les Sixers mordre la poussière. A coups de choix de draft, les dirigeants de Philadelphia ont bâti une équipe apte à titiller les ténors de sa conférence et amenée à briller à long terme.
L’avenir appartient à Philly
Ben Simmons est un profil atypique. Dans une ligue de plus en plus portée sur le shoot extérieur, lui n'a tenté que 11 tirs à 3 points cette saison, pour aucun réussi. Incroyable dans la NBA moderne. Encore plus incroyable pour un meneur de jeu. Car oui, du haut de ses 2.08m, l’Australien joue meneur. Sa mobilité et sa vision du jeu combinées à sa taille qui lui donne un avantage certain, font de lui un cas exceptionnel. Cette saison, sa première dans la ligue, il compile 15.8 points, 8.2 passes et 8.1 rebonds.
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A l’intérieur, Philly compte sur Joël Embiid. Le pivot camerounais, aussi à l’aise sur un parquet que sur une piste de danse, tourne à 21.8 points et 11 rebonds par match en 4 matchs de playoffs. Son impact défensif, trop léger au match 1, est un de ses atouts majeurs.
Cette demi-finale entre Sixers et Celtics est la série la plus excitante depuis le début des playoffs. La fougue et la fraîcheur de tous ces jeunes joueurs n’y sont pas étrangères.
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