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Ça s'est passé un 14 juin 2007 : Tony Parker devient le premier Européen à remporter le titre de MVP des Finales NBA

Le 14 juin 2007, Tony Parker remporte un troisième titre NBA avec les Spurs de San Antonio, mais pas seulement. Auteur de quatre rencontres d'anthologie, le meneur français et sa franchise infligent une correction aux Cavaliers de Cleveland d'un certain Lebron James. Succès 4-0 dans cette série qui aura vu TP marcher sur l'eau. Des prestations XXL qui lui permettent d'être élu MVP des finales devant son ami Tim Duncan. Il s'agit du premier Européen à obtenir ce trophée tant convoité.
Article rédigé par Paul Giffard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
 

2007, c’est l’année Parker ! Culminant à (seulement) 1m88, Tony Parker tutoie les sommets ce 14 juin. Déjà All Star pour la deuxième année consécutive, le meneur tricolore est sur une autre planète. Véritable ambassadeur des Spurs de San Antonio, avec ses illustres compères, Tim Duncan et Manu Ginobili, le joueur de 25 ans a conquis le Texas avant de planter le drapeau français sur la Ligue américaine de basket.

En plus d’obtenir un troisième titre de champion NBA face aux Cavaliers de Cleveland, il devient le premier Européen à être élu MVP des finales. "Gagner le titre et en plus être élu meilleur joueur des finales, c’était la cerise sur le gâteau. Je ne pouvais pas mieux faire", avouera TP dans un documentaire Intérieur Sport qui lui sera consacré en 2012.

Des statistiques impressionnantes

"C'est une performance hallucinante", souligne Jacques Monclar. En plus de devenir le premier Européen à soulever ce trophée, c'est seulement le deuxième non-américain à inscrire son nom au palmarès, après Hakeem Olajuwon (Nigérian naturalisé américain en 1996) en 1994 et 1995.

"Nous l’avons vu venir car c’est une équipe où tout se répartissait. Avec Tim Duncan en leader, Tony s’éclatait, scorait, marquait les esprits. Il était présent partout en feu follet." Et l'ancien joueur de l'ASVEL sait de quoi il parle. Au cours de ces finales où San Antonio défie Cleveland et la star montante mais déjà impressionnante Lebron James, le natif de Bruges va être le véritable chef d'orchestre. 

Avec une moyenne de 24,5 points par match, 5 rebonds et 3,3 passes décisives, le numéro 9 affiche également une excellente adresse au tir : 56,8% au shoot dont 57% à 3 points. Lors de cette série, les champions NBA 1999, 2003 et 2005 réalisent le sans faute et remportent les quatre matches sans en perdre un seul. Meilleur marqueur de ces finales, TP est élu logiquement MVP devant son ami Tim Duncan, et remporte également une troisième bague NBA.

"D’avoir mon nom à côté de Michael Jordan, Tim Duncan dans les MVP, c’est un truc de ouf"

Drafté en 28e position, six ans plus tôt, l'ancien joueur du PSG Racing s'est vite imposé comme l'un des leaders de San Antonio. Une ascension fulgurante pour un joueur aussi jeune. "Il fait partie des joueurs qui ont fait évoluer la franchise" indique M. Monclar. Sous la houlette du mythique entraîneur Gregg Popovich, le meneur international s'est vu confier les clés du jeu des Spurs. "Les Texans jouaient un basket lent" se souvient l'actuel consultant de beIN Sports, avant l'arrivé du Français. "Avec Manu Ginobili et Tony Parker, c'est devenu une équipe qui développait un merveilleux basket."

  (JEFF HAYNES / AFP)

"Être désigné meilleur joueur à l’issue des rencontres qui constituent ces finales, vous avez, à présent, votre nom dans le palmarès total et unique de la NBA", insiste l'ancien joueur du CSP Limoges. "D’avoir mon nom à côté de Michael Jordan, Tim Duncan dans les MVP, c’est un truc de ouf. On ne pourra jamais me l'enlever. Il sera à jamais gravé dans la liste des MVP", savourait Tony Parker dans une interview d'après match. 

À travers ces finales, le premier Français à avoir remporté un titre NBA, a montré que les joueurs évoluant au même poste que lui pouvaient faire face aux grands gabarits.  "Il a changé la perception des meneurs avec le petit qui va prendre des tirs sur des grands. A travers les Spurs, il a su mener des équipes qui ont gagné et c’est le plus important pour un meneur de jeu" a conclu Jacques Monclar.

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