Davis, Harden, Embiid, Turner, Westbrook : les chiffres d'une nuit de folie en NBA

Anthony Davis, seul tout seul

A tout seigneur, tout honneur. 50 points, 16 rebonds, 5 passes, 7 interceptions et 4 contres, Anthony Davis a réalisé une performance historique dans la défaite (!) des New-Orleans Pelicans contre Denver la nuit dernière. Et pour cause, l'intérieur au monosourcil (Unibrow est d'ailleurs son surnom) est LE SEUL dans toute l'histoire de la NBA à avoir cumulé ces chiffres absolument incroyables. Pour bien comprendre la portée de la performance, notons que Michael Jordan (69 points, 18 rebonds, 6 passes, 4 interceptions et 1 contre) et Chris Webber (51 points, 26 rebonds, 5 passes, 3 interceptions, 2 contres) sont les seuls à s'en approcher. Enfin, et pour bien insister sur la sphère dans laquelle évolue Anthony Davis, ils sont dix à avoir posé plus de 50 points et 15 rebonds dans l'histoire : Webber, Olajuwon, O'Neal, Nowitzki, McHale, Moses Malone, Karl Malone, Jordan, Ewing et Davis et qu'ils ne sont que trois à l'avoir fait deux fois (Shaq', Karl Malone et Davis). Stratosphérique.

James Harden, une défaite historique

Mué en meneur par Mike D'Antoni, son nouvel entraîneur au Houston Rockets, James Harden​ a pris son rôle très à coeur la nuit dernière avec 17 passes décisives ajoutées à ses 34 points et 8 rebonds. Avec ces statistiques, "El Barbudo" (Le Barbu) entre dans un cercle très (très) fermé puisqu'avant lui, ils n'étaient que deux à avoir réussi pareil match. Magic Johnson (évidemment) et son match à 34 points, 18 passes et 10 rebonds en 1989 et Baron Davis, connu pour son incroyable polyvalence, et ses 36 points, 18 passes et 8 rebonds en 2006. James Harden est le seul du trio à ne pas avoir gagné la rencontre. A noter enfin qu'avec ses 17 passes décisives, Harden n'était qu'à deux unités du record chez les Rockets détenu par Sleepy Floyd depuis 1990 (19).

Myles Turner prend date

FrancetvSport l'avait annoncé comme le jeune à suivre cette saison, Myles Turner n'a pas tardé à nous donner raison. Dans la victoire, après prolongation, des Indiana Pacers contre les Dallas Mavericks, le sophomore (deuxième année) a claqué un sympathique 30 points et 16 rebonds alors qu'il n'est âgé que de 20 printemps seulement. L'histoire de la NBA regorge de Big men (grands) précoces. Chris Webber, Shaquille O'Neal (5 fois), LeBron James, Tobias Harris, Andre Dummond, Anthony Davis (2 fois), Elton Brand, Shareef Abdur-Rahim, autant de joueurs à avoir réussi plus de 30 points et 15 rebonds dans un match avant leurs 21 ans. Myles Turner a jusqu'au 24 mars 2017 pour le réussir à nouveau et rejoindre O'Neal et Davis dans une sphère plus haute encore.

Embiid, une si longue attente

Numéro 1 de la draft 2014, Joël Embiid n'avait toujours pas foulé les parquets NBA. Pour son premier match en carrière, The Process comme il se surnomme (référence au credo de sa franchise de Philadelphie qui demande à ses fans de croire en eux alors que les résultats sont catastrophiques depuis des années) a terminé la rencontre avec un joli 20 points et 7 rebonds. Pas de quoi sauter au plafond ? Si. Car un, le pivot camerounais n'a joué que 22 minutes. Il est donc le deuxième rookie (première année) de l'histoire à scorer 20 points et 7 rebonds en si peu de temps après Ralph Sampson. Et deux, aucun joueur avant lui ne l'avait fait lors de son premier match en carrière. Doué, élégant et désormais historique, Embiid​ a décidément tout pour plaire dans la ville de l'amour fraternel.

Westbrook, animal libéré

Difficile de dire que Russell Westbrook était muselé lors de ses années avec Kevin Durant à ses côtés. Toujours est-il que la bête est désormais seule aux commandes des destinées d'Oklahoma City. Et pour son premier match sans son encombrant coéquipier, Westbrook a fait du Westbrook : 32 points, 12 rebonds et 9 passes. Si on dit qu'il a fait du Westbrook, c'est parce qu'il a réalisé cette performance pour la sixième fois de sa carrière. Pas mal quand on sait que comme lui, Larry Bird et Michael Jordan l'ont aussi fait six fois. Le seul LeBron James a fait mieux : onze fois pour le "King"