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Draft NBA : les cinq noms à retenir

Il y a dix ans tout juste, la NBA accueillait l’une des générations de basketteurs les plus talentueuses de son histoire, offrant à LeBron James, Dwyane Wade ou Carmelo Anthony leurs premiers contrats professionnels. Dans la nuit de jeudi à vendredi, la nouvelle édition de la draft annuelle lancera la carrière NBA d’une nouvelle « cuvée » de jeunes joueurs de talent, désireux d’intégrer la grande ligue. Bien que d’un niveau jugé globalement moyen, la classe 2013 comporte plusieurs pépites que les franchises les mieux placées ne rateront pas.
Article rédigé par franceinfo
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Comme chaque année, pour déterminer quelles équipes posséderont les meilleurs choix de draft, la ligue organise une loterie au courant du mois, où sont départagés les plus mauvais bilans de la saison écoulée. Les 14 franchises non qualifiées pour les phases finales y participent, avec une probabilité plus ou moins forte d’obtenir le premier choix selon le ratio victoires/défaites : plus celui-ci est mauvais, plus l’équipe aura de chance de se rattraper en bénéficiant d’un choix de draft intéressant. Et cette année, comme en 2011, ce sont les Cavaliers de Cleveland qui ont bénéficié d’un petit coup de pouce du destin en récupérant le « first pick » si convoité. Orlando, Washington, Charlotte et Phoenix complètent le Top 5. Et les nominés sont…

Nerlens Noel. Annoncé un peu partout comme le probable numéro un de cette draft, l’intérieur de l’université de Kentucky (19 ans, 2,11 m, 98 kg) confirme que les pivots longilignes, athlétiques et (très) bons défenseurs dans son genre ne courent pas les rues. Ses performances la saison passée ne font pourtant pas de lui le joueur le plus attractif, Nerlens Noel n’ayant pas joué au basket depuis février dernier, victime d'une rupture des ligaments croisés en plein match. Mais son profil est si rare, et son potentiel si grand, que les Cavaliers ne manqueront sans doute pas l’occasion de le sélectionner. Avec Kyrie Irving, premier choix de la cuvée 2011, il pourrait former un axe 1-5 redoutable sur le long terme.

Ben McLemore. Avec son shoot soyeux et ses qualités athlétiques, McLemore (20 ans, 1,96 m, 86 kg) est sans doute le joueur de cette draft le plus à même de devenir une superstar NBA. Très en vue à Kansas pour sa première saison universitaire (16 points et 5 rebonds de moyenne), l’arrière s’est progressivement imposé comme l’un des « top picks » de sa génération, tant son jeu offensif, rapide et explosif, semble taillé pour une transition en douceur vers la grande ligue. Pourtant, récemment mis à l’essai par de nombreuses franchises, il ne s’est pas montré totalement convaincant. Mais une draft sans prise de risque n’est pas une draft, et le Magic d’Orlando, à la recherche d’une potentielle star depuis le départ de Dwight Howard, le sélectionnera selon toute vraisemblance avec son deuxième choix.  

Otto Porter. Priorité des Wizards si Nerlens Noel n’est plus disponible, l’ailier de Georgetown (20 ans, 2,03 m, 90 kg) serait un complément très intéressant à Washington, aux côtés du jeune meneur John Wall (22 ans) et du rookie Bradley Beal (20 ans). Quasi-assuré de terminer dans le Top 3 de cette draft, Porter est un joueur très complet en constante progression depuis son arrivée en NCAA en 2011 (de 23% à 43% de réussite à trois points). En deux ans, il s’est forgé une réputation de joueur régulier, polyvalent, solide en défense et de plus en plus intéressant offensivement.

Anthony Bennett. S’il n’était pas blessé à l’épaule, le Canadien aurait sans doute pu se hisser un peu plus encore vers les sommets de cette draft, car il possède les qualités nécessaires pour avoir un impact dès ses premier pas en NBA. Très athlétique, l’intérieur pensionnaire de l’université de Las Vegas n’est pas particulièrement grand pour son poste (2,01 m), mais son explosivité et sa puissance (109 kg) ont fait de lui le poste 4 le plus redouté du championnat universitaire. A 20 ans, Bennett a encore une sérieuse marge de progression défensive, mais sa versatilité dans le jeu offensif (sous le panier, dans le périmètre) a de quoi séduire les Bobcats, titulaires du 4e choix.

Victor Oladipo. L’énigme de ce Top 5. Considéré depuis ses débuts universitaires comme un bon défenseur aux qualités athlétiques intéressantes, Oladipo (21 ans, 1,93 m, 91 kg) a explosé la saison dernière. Pour sa deuxième année à Indiana, en plus de confirmer sa réputation d’infatigable joueur pot-de-colle, l’arrière a considérablement progressé dans le domaine offensif. Pas de potentiel superstar donc, mais une valeur sûre, sur laquelle une équipe en reconstruction pourra s’appuyer. Une équipe comme les Suns de Phoenix (5e choix), par exemple.

Et les Français, dans tout ça ?

Si la draft 2013 ne devrait pas égaler la cuvée-record de 2005 (4 Français sélectionnés), elle pourrait bien renforcer le contingent tricolore en NBA de trois nouveaux membres. Le premier d’entre eux, Rudy Gobert (20 ans, 2,15 m, 110 kg), est celui qui intrigue le plus les États-Unis : il y a quelques mois, son envergure ahurissante (2,36 m, la plus longue jamais enregistrée lors des tests pré-draft !) faisait même de lui un possible membre du Top 5. Mais le pivot de Cholet, chez qui tout est encore à peaufiner, est un potentiel pur qui n’a encore rien prouvé: il échouera sans doute en fin de premier tour, entre le 20e et le 30e choix.

Au second tour, le Villeurbanais Livio Jean-Charles (19 ans, 2,03 m), révélation du dernier Nike Hoop Summit, et le pivot du Partizan Belgrade Joffrey Lauvergne (21 ans, 2,10 m), récemment présélectionné par Vincent Collet en équipe de France, devraient eux aussi se voir offrir une chance de jouer dans la grande ligue. Mais les joueurs sélectionnés au-delà de la 30e place ne bénéficient pas d’un contrat garanti, et les deux jeunes Français auront tout l’été pour convaincre leurs dirigeants. A moins de rester encore une ou deux années en Europe, pour progresser, avant de faire le grand saut. 

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