La Chine s'en prend à Mike Pence après avoir accusé Nike et la NBA de complaisance
La polémique ne cesse de prendre des tournures de plus en plus politiques. Depuis le tweet début octobre de Daryl Morey, le directeur général des Houston Rockets, en soutien aux manifestants de Hong Kong, une crise oppose la Chine et la NBA. Lors d'un discours à Washington jeudi, Mike Pence, le vice-président des États-Unis, a dénoncé l'attitude trop conciliante de la NBA l'égard du régime chinois : ""En se mettant du côté du Parti communiste chinois et en faisant taire la liberté d'expression, la NBA se comporte comme une filiale à 100% d'un régime autoritaire."
Mike Pence, en plus de s'en prendre à la NBA, a également visé l'équipementier sportif Nike, tout en insistant sur le soutien de son pays aux manifestants hongkongais : "Certains des plus grands joueurs et propriétaires (de franchise) de la NBA, qui exercent quotidiennement leur droit de critiquer ce pays (les États-Unis) perdent leurs voix lorsqu'il s'agit des libertés et des droits d'autres peuples."
Charles Barkley s'en prend également à Mike Pence
La réponse de la Chine à Mike Pence ne s'est donc pas fait attendre. Lors d'un point presse, Hua Chuying, une porte-parole du ministère chinois des Affaires Étrangères a fermement condamné les déclarations du vice-président américain : "Ses propos montrent l'arrogance et l'hypocrisie totales dont il fait preuve, sont pleins de préjugés et de mensonges. La Chine exprime sa profonde indignation et sa ferme opposition", a-t-elle déclaré. Elle a ensuite cité les problèmes que connaissent les États-Unis comme le racisme, les interventions militaires à l'étranger ou encore le programme de surveillance américain pour dénoncer cette hypocrisie : "Mike Pence fait des remarques irréfléchies et montre du doigt les autres pays, mais fait fi des graves problèmes que connaissent les États-Unis."
Aux États-Unis, les propos de Mike Pence font également réagir. L'ex-star du basket Charles Barkley, dont la voix de consultant porte énormément, a demandé au vice-président de "la fermer". "Toutes les entreprises américaines font des affaires en Chine. S'ils veulent s'inquiéter de la situation en Chine, pourquoi tous ces politiciens qui font les choses mieux que les autres ne stoppent pas toutes les affaires avec la Chine ?"
Avec AFP
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