La nuit NBA au crible : Carmelo Anthony, le facteur Knicks
New York s'offre un répit
Le vers est dans la Big Apple depuis longtemps mais les Knicks ont tout de même croqué les Spurs. Il se passe toujours quelque chose au "Garden": alors qu'ils venaient d'enchaîner quatre lourdes défaites dans leur mythique salle, les Knicks ont fait mordre la poussière à San Antonio, l'un des candidats au titre et l'équipe de NBA qui voyage le mieux, avec Golden State. Les Spurs ont pourtant compté jusqu'à 12 points d'avance (48-36) et leur joueur-vedette Kawhi Leonard a réussi un nouveau festival offensif avec ses 36 points. Mais à l'image de Tony Parker (0 pt, 4 passes décisives), ses coéquipiers étaient dans un jour sans (36,6% de réussite au tir, leur plus faible de la saison).
La réponse d'Anthony
La franchise texane est aussi tombée sur Carmelo Anthony, très remonté: la star des Knicks, tombée en disgrâce aux yeux de son président Phil Jackson qui souhaiterait le voir partir, a marqué 25 points, dont 21 après la pause et un panier à trois points capital dans le "money time". "On a réussi un match plein, avec beaucoup d'intensité à la fois en défense et en attaque, ce qui est rare cette saison", a reconnu "Melo" qui a dépassé Charles Barkley pour devenir le 25e meilleur marqueur de l'histoire avec 23.775 points. Derrick Rose a ajouté 18 points et le "rookie" espagnol Willy Hernangomez, titularisé à la place de Joakim Noah, toujours en délicatesse avec sa cuisse gauche, a confirmé avec ses 12 points et neuf rebonds qu'il pouvait dès à présent faire partie du cinq majeur. Malgré ce succès, le 23e de la saison et seulement le 7e en 2017, les Knicks restent 12e de la conférence Est et ne sont pas sortis d'affaires.
Le résumé du match en vidéo
"Cette franchise est toujours dans une sorte de brouillard", a admis Anthony. Outre les rumeurs sur le départ de "Melo", les Knicks ont perdu beaucoup de crédit cette semaine pour avoir expulsé manu militari, puis interdit d'accès au "Garden" jusqu'à nouvel ordre, l'une de leurs anciennes gloires Charles Oakley qui critique régulièrement James Dolan, le propriétaire de l'équipe. Ce dernier s'est affiché dimanche aux côtés de Latrell Sprewell, un ancien joueur des Knicks avec qui il était brouillé depuis plusieurs années. Le supporter le plus célèbre de l'équipe new-yorkaise, le réalisateur Spike Lee, portait dimanche la réplique d'un maillot d'Oakley et a critiqué à son tour Dolan: "Pourquoi dire toutes ces choses sur Oakley, pourquoi dire qu'il serait alcoolique? Quel grand joueur va vouloir venir ici maintenant?", s'est-il inquiété. Les Knicks, qui ne sont qu'à trois victoires de la 8e place, la dernière qualificative pour les play-offs, ont maintenant trois matches à l'extérieur pour retrouver un peu de sérénité, même s'ils vont affronter deux cadors, Oklahoma City mercredi et Cleveland jeudi.
Les Bulls dans le rouge
Dans les autres rencontres disputées dimanche, un autre poids lourd en crise, Chicago, a sombré à Minneapolis. Les Bulls, privés de Dwyane Wade et Jimmy Butler, ont concédé face aux Timberwolves (117-89) dirigés par leur ancien entraîneur Tom Thibodeau leur quatrième défaite en cinq matches, mais restent 7e de la conférence Est. Toronto aussi va mal: la franchise canadienne, battue en finale de conférence par Cleveland en mai dernier, s'est inclinée à domicile face à Détroit (102-101) et sa 4e place (32 v-23 d) est désormais menacée par Atlanta (31 v-23 d). Enfin, Sacramento a dominé La Nouvelle-Orléans 105 à 99 malgré les 32 points d'Anthony Davis.
Les résultats
Toronto - Detroit 101 - 102
New York - San Antonio 94 - 90
Minnesota - Chicago 117 - 89
Sacramento - La Nouvelle-Orléans 105 - 99
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