Le jour de commémoration de l'esclavage devient férié en NBA
La NBA a décidé d'accorder vendredi pour la première fois un congé payé à ses employés à l'occasion du "Juneteenth", le jour de l'émancipation des derniers esclaves américains, reconnaissant ainsi la plus ancienne commémoration de la fin de l'esclavage aux Etats-Unis. Cette initiative prend place avec en arrière-plan les manifestations mondiales contre le racisme et les violences policières, qui font suite à l'interpellation et à la mort du quadragénaire George Floyd étouffé par un policier à Minneapolis.
Le "Juneteenth", sans être un jour férié national officiel, commémore la libération des derniers esclaves aux Etats-Unis, le 19 juin 1865. Le Sud esclavagiste avait rendu les armes deux mois plus tôt, mettant fin à la guerre de Sécession, mais les esclaves de Galveston, au Texas, n'ont appris que le 19 juin qu'ils étaient désormais libres. La NBA a déclaré dans un communiqué qu'elle voulait donner à ses employés "la possibilité de profiter de cette journée pour faire une pause, s'instruire davantage et réfléchir à l'histoire et à l'état actuel des discriminations raciales dans notre pays".
Presque toutes les équipes de la NBA et de la WNBA (ligue féminine) vont ainsi profiter du 19 juin comme d'un jour férié offert par la Ligue, certaines franchises prévoyant mêmes des activités en lien avec la lutte contre les discriminations raciales. Les Washington Wizards prévoient une visite au Martin Luther King Jr. Memorial dans la capitale américaine. La NBA a également prévu des activités sur internet pour sensibiliser les fans de basket au sujet du "Juneteeth", avec le concours de certains de ses entraîneurs et joueurs. La Ligue, dont près de 75% des joueurs étaient noirs l'année dernière, espère ainsi combattre les stéréotypes racistes. La saison de la NBA a été interrompue en mars en raison de la pandémie de Covid-19, mais la Ligue prévoit que 22 équipes reprendront le chemin des parquets le mois prochain à Orlando (Floride) dans un format inédit.
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