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Miami et LeBron James écrivent l'histoire

En battant Orlando la nuit dernière (97-96), le Heat a porté son nombre de victoires consécutives à 16. Grâce à LeBron James, dans une forme époustouflante, la franchise floridienne n'a plus perdu depuis le 3 février et intègre un cercle très fermé : au XXIe siècle, seules cinq équipes ont réalisé une telle série dans la Grande Ligue. Aujourd'hui, Miami semble largement capable de toutes les surpasser, mais attention, car la NBA est une science très inexacte et imprévisible.
Article rédigé par franceinfo
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Los Angeles Clippers (2012-13) : 17 victoires

Losers historiques, les voisins des Lakers ne font plus rire personne depuis les arrivées salvatrices de Blake Griffin en 2010 et de Chris Paul en 2011. En témoigne l'extraordinaire fin d'année 2012 des Clippers, invaincus pendant tout le mois de décembre. Avant le Jour de l'An et une défaite à Denver, les joueurs de Vinny Del Negro avaient certes bénéficié d'un calendrier clément, mais s'étaient tout de même débarrassés de Chicago, Boston, Denver et Utah (trois fois), faisant rimer efficacité avec showtime.

Phoenix Suns (2006-07) : 17 victoires

Sous la baguette de Steve Nash, double MVP en 2005 et 2006, les Suns inventent le run and gun, un basket ultra-rapide où les possessions durent moins de sept secondes et où il ne faut pas prendre moins de points que son adversaire mais en marquer davantage. En ce début d'année 2007, Phoenix déroule son jeu avec une régularité désarmante : 137 points à Memphis, 139 contre Washington, 161 (!) à New Jersey, et une série de 17 victoires. "Ils sont imbattables", lâche alors le Cavalier LeBron James.

Dallas Mavericks (2006-07) : 17 victoires

La meilleure saison régulière de toute l'histoire de la franchise texane. A la mi-mars, les Mavs explosent les Lakers au Staples Center (108-72) en faisant tourner l'effectif. C'est leur 17e succès de rang. Dallas semble invincible, termine à 62 victoires (meilleur bilan de toute la ligue) et Dirk Nowitzki récupère logiquement le trophée de MVP. Pourtant, l'équipe s'effondre dès le premier tour des playoffs face aux outsiders de Golden State (4-2), transcendés par l'enjeu.

Boston Celtics (2008-09) : 19 victoires

Le cadeau de Noël était empoisonné. Sur une extraordinaire dynamique entre la mi-novembre et la fin décembre 2008, les champions en titre boostés par leur Big 3 (Allen, Pierce, Garnett) surpassent la série de 18 matchs sans défaite (1982)  en remportant 19 rencontres d'affilée. L'exploit prend fin le 25 décembre 2008, lors du traditionnel choc du NBA Christmas Day face aux Lakers. Cette année-là, les pourpre et or revanchards soulèveront le trophée Larry O'Brien en juin ; les Celtics n'iront même pas en finale.

Houston Rockets (2007-08) : 22 victoires

La deuxième plus longue série de victoires de l'histoire de la ligue est sans aucun doute la plus inattendue d'entre toutes. Entre le 29 janvier et le 16 mars 2008, les Rockets remportent le total hallucinant de 22 matches avec une équipe, menée par le duo Yao Ming – Tracy McGrady, taillée pour le milieu de tableau (ils tomberont dès le premier tour des playoffs). Pour leur ultime succès, dans un Toyota Center sold out, Houston taille même les Lakers (104-92), qui possèdent le meilleur bilan de la conférence Ouest. Cette victoire leur permet alors de faire mieux que les Bucks de Lew Alcindor (ex-Kareem Abdul-Jabbar) en 1971.

Miami Heat (2012-13) : 16 victoires… pour l'instant

"On ne va pas se soucier du record et prendre les matchs l'un après l'autre". Comme depuis le début de la saison, LeBron James aborde son succès et celui du Heat avec sérénité, sans s'affoler. Grâce à son lay-up à trois secondes du buzzer contre Orlando, il a offert cette nuit à Miami son 16e succès d'affilée, égalant les Lakers du duo Bryant – O'Neal en 1999. Le "King" ne pense pas au record, donc, mais admet qu'il a quand même questionné son coéquipier Shane Battier, membre des Rockets lors de leur incroyable fin de saison 2008.

Le meilleur joueur du monde (27 points, 8,1 rebonds et 7,2 passes de moyenne cette saison) sait que son équipe possède les armes pour maintenir ce rythme, d'autant que le calendrier du mois de mars leur est largement favorable (Toronto, Cleveland, Detroit, Charlotte, New Orleans). Seuls Indiana, le 10 mars, et Boston, le 18, peuvent les embêter sur le papier. S'ils tiennent le rythme pendant trois semaines plutôt faciles (battre les Spurs le 31 mars sera une autre histoire), les hommes d'Erik Spoelstra peuvent espérer à juste titre pousser la série à 29 victoires. Insuffisant, malgré tout, pour battre le record des Lakers 1971-72. Jerry West et Wilt Chamberlain avaient alors remportés 33 succès de suite entre le 5 novembre et le 9 janvier. Une perf' qui ne tombera pas de sitôt.

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