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NBA : ce qu’il faut savoir de la finale entre Phoenix et Milwaukee

Une finale inédite oppose les Suns aux Bucks, dont le premier match a lieu dans la nuit de mardi à mercredi.

Article rédigé par franceinfo: sport - Elias Lemercier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5 min
Chris Paul (à droite) face à Khris Middleton (à gauche) le 10 février dernier lors de la rencontre de saison régulière entre les Phoenix Suns et les Milwaukee Bucks.  (CHRISTIAN PETERSEN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

La saison de NBA touche à sa fin et deux équipes vont se disputer le Graal à partir de la nuit du mardi 6 au mercredi 7 juillet. Si les Phoenix Suns auront l'avantage du terrain, ils affronteront surtout une équipe des Milwaukee Bucks qui pourrait être orpheline de sa star Giannis Antetokounmpo, annoncé incertain pour le premier match. S'il pourrait revenir en cours de série, son absence aurait son importance, face à une équipe de Phoenix déterminée qui n'a jamais été aussi proche de remporter le premier titre NBA de son histoire. 

Le terrain, un avantage souvent décisif

Avec un bilan de saison régulière supérieur à Milwaukee, les Phoenix Suns auront l'avantage du terrain pendant la série et en cas de potentiel match 7 décisif c'est eux qui recevront. Un avantage qui reprend de son importance après les play-offs 2020 où chaque rencontre était jouée dans une bulle sanitaire sans supporters au Walt Disney World d'Orlando.

Les Suns sont autorisés à recevoir 16 000 fans, soit presque 90% de la capacité maximum de sa Phoenix Suns Arena. Les Bucks sont eux aussi autorisés à recevoir 16 000 supporters dans sa Fiserv Forum. Pour rappel, sans compter 2020 et ses huis-clos, l'équipe avec l'avantage du terrain a remporté sept des 10 dernières finales NBA. Un avantage de taille donc pour Phoenix qui s'est imposé six fois sur huit à la maison pendant ces play-offs. 

La fin d'une très (très) longue absence

La NBA fait du neuf avec du vieux cette année. Les Phoenix Suns sont de retour en finale pour la première fois depuis 1993 et une défaite face aux Chicago Bulls de Michael Jordan. Il faut remonter à 1974 pour trouver trace de la dernière présence de Milwaukee en finale. S'ils avaient été défaits par les Boston Celtics cette année-là, ils avaient néanmoins inscrit leur nom au palmarès NBA trois ans auparavant, en 1971, en battant les Baltimore Bullets en finale sur le score fleuve de quatre matchs à 0. C'était alors la première et seule victoire du légendaire pivot Kareem Abdul-Jabbar sous les couleurs des Bucks, lui dont le destin a oscillé, un temps, entre Phoenix et Milwaukee…

Phoenix et Milwaukee, une histoire de pile ou face…

Remontons un peu dans le temps, en mars 1969. À cette époque, tous les yeux sont rivés sur la prochaine draft et un joueur en particulier, Kareem Abdul-Jabbar, alors appelé Lew Alcindor. Il était pressenti comme la prochaine grande star du basketball américain. Sauf que ce grand pivot de 2m18 ne peut rejoindre qu'une seule équipe. Les Suns de Phoenix et les Bucks de Milwaukee, qui possédaient respectivement le pire bilan de l'Ouest et l'Est, se sont joués ce premier choix de draft... à pile ou face. Phoenix, qui avait gagné le moins de match de la saison, a eu le privilège de choisir son destin et a tout misé sur le "face". Pas de chance, le patron de la NBA jette la pièce et c'est le pile qui l'emporte. Le futur Hall of Famer s'envole de l'Arizona. On connaît la suite, Abdul-Jabbar rapportera un titre à Milwaukee deux ans après son arrivée dans la Ligue. Un sacre jamais atteint par Phoenix dans son histoire qui, 52 ans après, a l'occasion de prendre sa revanche sur le destin en affrontant ces mêmes Bucks en finale. 

Giannis Antetokounmpo, la star en pointillés

Meilleur joueur de la saison en 2019 et 2020, meilleur joueur défensif en 2020, Giannis Antetokounmpo est la superstar de cette finale. Il pourrait manquer le début, voire toute la finale, à cause d'une blessure au genou gauche survenue lors du match 4 de la finale de conférence contre les Atlanta Hawks, mercredi dernier. Annoncé incertain pour la première rencontre, le Grec pourrait manquer le début des finales. "(Giannis) a eu une bonne journée" a déclaré Mike Budenholzer, l'entraîneur des Bucks, lors de la conférence de presse, lundi. "Il fait de bons progrès. Mais je n'ai aucune attente de toute façon." Une absence de taille pour Milwaukee qui a tout de même montré sa capacité à jouer et à gagner sans sa star en remportant notamment les matchs 5 et 6 face à Atlanta.

L'heure des comptes pour Chris Paul

Arrivé en NBA en 2005, Chris Paul a marqué la Ligue de sa justesse et de sa précision. Un meneur de jeu comme on en a rarement vu, capable de changer le visage d'une équipe par sa seule présence. Malgré tout, Chris Paul n'a toujours pas remporté de titre. À 36 ans et après 16 saisons en NBA, il va enfin découvrir les finales NBA. S'il avait été tout proche de les rejoindre avec Houston en 2018, menant trois matchs à deux face aux Golden State Warriors, il s'était blessé au match 5 et avait manqué le sixième et le septième, tous les deux remportés par la bande à Stephen Curry. Cette fois-ci le destin était de son côté puisque ni les Lakers, ni les Nuggets et ni les Clippers n'ont joué avec leur effectif au complet. Une chance que Chris Paul n'a pas laissé filer. La preuve, le meneur a marqué 41 points dans un match 6 décisif en finale de conférence face aux Los Angeles Clippers pour propulser les siens en finale. 

Devin Booker contre Khris Middleton, le duel des arrières

Si le retour de Giannis Antetokounmpo sera l'une des clefs de cette série, le duel des arrières entre Devin Booker (Phoenix) et Khris Middleton (Milwaukee) sera tout aussi important. Formé à Duke, Devin Booker n'avait jamais joué le moindre match de playoffs avant cette saison. Mais à 24 ans, le jeune arrière a magnifiquement répondu présent, marquant 27 points de moyenne dans cette campagne des phases éliminatoires dont une pique à 47 points face aux tenants du titre, les Los Angeles Lakers, au premier tour.

En face, Khris Middleton aura la lourde tâche de porter l'attaque des Bucks sans Giannis. Un rôle qu'il a embrassé lors des matchs 5 et 6 face à Atlanta, avec 26 points, 13 rebonds et 8 passes décisives dans le premier et 32 points et sept passes décisives dans le deuxième. Parfois inconstant, Middleton va néanmoins devoir continuer d'afficher ce niveau car s'il se loupe, c'est toute l'attaque de son équipe qui sera mise à mal. 

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