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NBA : le record de LeBron James, Sacramento à la fête, les Français et Dallas beaucoup moins… Ce qu'il faut retenir de la saison régulière

La première partie de la saison a pris fin dimanche soir dans la ligue nord-américaine, après 82 matchs riches en surprises.
Article rédigé par franceinfo: sport, Loris Belin
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 6min
De'Aaron Fox et Domantas Sabonis des Sacramento Kings, le duel Joel Embiid - Nikola Jokic, LeBron James des Los Angeles Lakers et le Français Rudy Gobert : le bilan de la saison régulière NBA 2022-2023 (Getty via AFP / AP / Getty via AFP / AP)

Place aux choses sérieuses. La première partie de la saison NBA, la saison régulière, s'est terminée dimanche 9 avril, la conclusion d'un exercice imprévisible. Parmi les prétendants, ils sont nombreux à avoir pour leader un joueur né en-dehors des Etats-Unis, une tendance de plus en plus marquée en NBA. Le contingent français, en revanche, ne s'est pas montré le plus à son avantage… Même si cela pourrait changer dans les prochains mois. Qui a surpris ? Qui a déçu ? Retour sur les six premiers mois de cet exercice.

Record pour LeBron James, les Lakers miraculés

Dix défaites lors des douze premiers matchs, un bilan sous les 50% de victoires à la mi-saison… Et pourtant, les Lakers seront bien en playoffs. Portés notamment par LeBron James, nouveau recordman du nombre de points marqués en carrière, les Angelinos ont réussi à renverser une saison pourtant longtemps compromise.

Au soir de la prise de pouvoir de James dans les annales offensives de la NBA, Los Angeles comptait encore 30 victoires pour 33 défaites, et pointait au 11e rang de la Conférence Ouest. Mais des transferts bien sentis en cours de saison ont permis à la franchise de signer le meilleur bilan de l'Ouest après le All-Star Game : 16 victoires pour 7 défaites. Finalement 7e de l'Ouest, ils devront en passer par un barrage, le play-in, et retrouver Memphis au 1er tour en cas de victoire contre Minnesota.

LeBron James pour servir Anthony Davis, la connexion entre les deux stars des Los Angeles Lakers lors du match contre les Boston Celtics le 13 décembre 2022 (JAE C. HONG / AP)

17 ans après, les Kings retrouvent les play-offs

La plus longue série d'absence des phases finales de l'histoire de la NBA a enfin pris fin. Après seize saisons sans avoir goûté aux playoffs (dernière participation en 2006), les Sacramento Kings ont obtenu leur ticket pour quelques rencontres supplémentaires. Et de quelle manière ! Pas attendue à pareille fête, la franchise californienne s'est offert une place sur le podium de l'Ouest (3e, 48 victoires – 34 défaites), une première depuis deux décennies. Avec la meilleure attaque de la ligue, et un duo DeAaron Fox – Domantas Sabonis (fils de la légende lituanienne Arvydas Sabonis) très efficace, les Kings proposent un des jeux les plus plaisants de la saison. Reste à le concrétiser en victoires en playoffs, devant le public probablement le plus fervent de NBA.

Jokic, Embiid, Antetokounmpo, Doncic… L'Europe et l'Afrique toujours plus à l'honneur

Comme l'an passé, un trio se dégage pour le titre de meilleur joueur de la saison : Nikola Jokic (Denver), Joël Embiid (Philadelphie) et Giannis Antetokounmpo (Milwaukee). Quels sont les points communs des franchises citées ci-dessus ? Compter parmi les favorites pour le titre et surtout, être menées par des joueurs nés en dehors du sol américain. Sacré lors des deux dernières saisons, le Serbe Jokic peut légitimement prétendre à un triplé, tant par ses performances individuelles que pour les résultats de sa franchise.

Le Camerounais, naturalisé Français, Joël Embiid, meilleur marqueur de la ligue pour la deuxième fois de rang avec ses 33,1 points de moyenne, sera un sérieux concurrent. Les joueurs étrangers se font par ailleurs la part belle des catégories statistiques, comme jamais auparavant en NBA. Outre le pivot des Sixers, ils sont quatre parmi les cinq meilleurs scoreurs de la ligue cette saison, avec le Slovène Luka Doncic (Dallas Mavericks) comme dauphin. 

Dallas, le fiasco total

"Luka Magic" a beau avoir empilé les statistiques, sa franchise est sans conteste la plus grosse déception de la saison. Finaliste de l'Ouest il y a un an, les Dallas Mavericks ne verront même pas les playoffs cette année. Les inquiétudes autour du manque de richesse de l'effectif texan se sont confirmées et l'arrivée en cours d'exercice de la star Kyrie Irving n'y a rien changé. Pire, les Mavs ont encore moins bien défendu après ce transfert et l'association entre les deux All-Stars peine à convaincre. La saison est ratée et cet été pourrait être celui de tous les dangers puisqu'Irving est en fin de contrat et pourrait n'avoir fait qu'un court passage, pour rien.

Gobert dégoupille, saison délicate pour les joueurs français en attendant Wembanyama

Si les joueurs du Vieux continent ont dans l'ensemble brillé, nos joueurs tricolores n'ont pas été autant à la fête. Transféré l'été dernier chez les Minnesota Timberwolves, Rudy Gobert a vécu une saison en recul statistique et sa nouvelle équipe n'a pas passé le cap espéré (quatre victoires de moins qu'en 2021-2022, 8e à l'Ouest). Symbole de cette galère, le Français a été exclu du groupe lors du dernier match de la saison régulière après en être venu aux mains avec son coéquipier Kyle Anderson sur le banc, avant de finalement s'excuser.

Nicolas Batum n'est plus titulaire chez les Clippers mais reste un joueur solide de la rotation de l'équipe de Los Angeles. Ce dont ne jouit plus Evan Fournier, qui a passé près de deux mois sans marquer le moindre point entre février et avril, au bout du banc des New York Knicks. Seul léger rayon de soleil dans l'éclaircie, Killian Hayes a sans doute signé la meilleure saison de sa carrière (Top 20 des meilleurs passeurs par match avec 6,2 offrandes) avec les Pistons de Detroit, cancres de la ligue.

Finalement, le Français qui a le plus fait parler de lui n'a pas encore passé la moindre seconde sur un parquet NBA. Victor Wembanyama a fait naître bien des rêves, alors qu'il est promis à la première place de la prochaine Draft, la loterie des meilleurs espoirs du basket international. Au point de voir des équipes chercher à gagner un minimum de rencontres pour obtenir davantage de chances de mettre la main sur l'intérieur des Metropolitans 92 (14% de chances pour Detroit, San Antonio et Houston, les trois derniers de la ligue).

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