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NBA : Toronto mate Golden State d'entrée grâce à un grand Pascal Siakam

Porté par un Pascal Siakam des grands soirs alors que l'on attendait davantage Kawhi Leonard, Toronto a idéalement débuté les finales NBA, en dominant sur son parquet les Warriors (118-109) dans la nuit de jeudi à vendredi. Les Raptors prennent donc un léger avantage en s'offrant le match 1 de la série, ce qui s'apparente à un un petit exploit puisque les Warriors n'avaient jamais perdu d'entrée en finale depuis l'arrivée de Steve Kerr (2014).
Article rédigé par franceinfo
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  (GREGORY SHAMUS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Toronto crée la surprise face à Golden State et Pascal Siakam n'a pas manqué le match le plus important de sa jeune et fulgurante carrière : l'ailier fort camerounais de Toronto a écoeuré le double champion en titre cette nuit, battu 118-109, en ouverture des finales 2019. Les Canadiens n'ont pas fait les choses à moitié pour leur premier match de leur histoire dans une finale NBA.

Soutenus par 20.000 spectateurs survoltés et une marée rouge de supporters massés près de la Scotiabank Arena, réunis autour d'écrans géants dans toute la ville, les Raptors ont donné une petite leçon aux Warriors. Mais contrairement aux attentes, ce n'est pas Kawhi Leonard qui a martyrisé l'équipe-référence de la NBA depuis 2014, mais un longiligne joueur de 25 ans qui a découvert le basket sur le tard et qui évoluait encore en 2016 en G-League, le championnat de développement de la NBA.

Siakam, révélation de la saison et probable MIP, a livré un match exceptionnel pour mener les siens à la victoire. Il a marqué 32 points et a fait capituler Stephen Curry et ses coéquipiers avec son impressionnante efficacité au tir (14 sur 17), sans oublier huit rebonds, cinq passes décisives et deux contres.

Siakam a bluffé les Warriors

"Il a été brillant et a évolué à un niveau bien au-dessus de tous les autres joueurs présents sur le parquet", a reconnu l'entraîneur de Golden State, Steve Kerr. "Il est puissant et grand, c'est un incroyable finisseur dans la raquette, on ne le connaissait pas bien, mais ce n'est pas une excuse", a renchéri Klay Thompson. Tout un symbole, Siakam a fait la différence en marquant 14 points dans le 3e quart-temps, période où normalement Golden State est sans rival et prend le large.

La franchise californienne a perdu pied en fin de 2e période et a rallié les vestiaires avec dix points de retard (59-49). Elle ne s'en est jamais remise, même si elle est brièvement revenue à trois points en début de 4e période (90-87). Mais Siakam qui a réussi onze tirs consécutifs entre la fin de la 2e période et le 4e quart-temps, a redonné de l'air à son équipe.

Leonard a retrouvé son efficacité en fin de match pour marquer un total de 23 points, tandis que Marc Gasol et le remplaçant Fred VanVleet ont été déterminants avec respectivement 20 et 15 points. "On a fait ce qu'on devait faire en gagnant le premier match devant notre public, mais ils ne sont pas champions pour rien, ils vont réagir dès le prochain match", a prévenu Siakam.

Première défaite de GS dans un match 1

Le Camerounais, venu aux Etats-Unis en 2013 dans un lycée du Texas, puis passé par l'université du Nouveau-Mexique, a dédié ce match à son père, décédé en 2014 dans un accident de la circulation. "Je joue pour quelque chose de plus grand que moi", a-t-il expliqué. Avant le match N.2 qui aura lieu de nouveau dans sa salle, Toronto a déjà réussi un exploit. Elle est la première équipe à avoir battu Golden State dans un match N.1 d'une finale depuis 2015, ce que n'avait jamais réussi Cleveland et LeBron James lors des quatre précédentes finales.

Les Warriors, privés de Kevin Durant depuis trois semaines, restent toutefois confiants, car ils ont facilement identifié leurs lacunes, les pertes de ballon (16) et un manque d'efficacité au tir (42,9%, 36,7% à trois points). "Ce n'était pas notre meilleur match, on n'a pas bien joué et ils nous ont dominé dans tous les secteurs, c'est aussi simple que cela. Il faut oublier ce match et se concentrer sur le prochain", a analysé Steve Kerr.

"On peut jouer beaucoup mieux que cela", a assuré Draymond Green qui a échangé, à l'issue du match, quelques noms d'oiseau avec le rappeur Drake, supporter N.1 des Raptors. Autre motif d'optimisme, Stephen Curry est dans une forme étincelante: il a enchaîné, avec 34 points, son sixième match de suite à plus de 30 points.

Avec AFP

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