NBA: Williamson roi de la Draft 2019, Doumbouya choisi en 15e position
Tout indiquait que Williamson, qui vient de passer une saison à Duke, dans le Championnat universitaire (NCAA), allait être choisi le premier, tant ses mensurations (129 kg pour 2 m), ses qualités athlétiques et ses statistiques (22,6 points et 8,9 rebonds par match) font rêver la NBA depuis des mois.
Paré d'un costume entièrement blanc, Williamson a revêtu une casquette de son nouveau club, avant d'aller serrer la main du patron de la NBA, Adam Silver, sur le podium du Barclays Center, à Brooklyn, conformément au protocole de la draft.
Lui qui affiche toujours une décontraction saisissante sachant l'attention dont il est l'objet, a fini par craquer, à sa descente du podium, laissant échapper des larmes sous le coup de l'émotion, aux côtés de sa mère.
"Mes émotions ont pris le dessus", a ensuite expliqué le meilleur joueur du dernier Championnat NCAA, que le monde du basket compare souvent à LeBron James.
Voir sur Twitter
Les Pelicans, qui viennent d'accepter le transfert de leur star Anthony Davis aux Los Angeles Lakers, vont rebâtir leur équipe autour de celui qu'il faudra apprendre à utiliser, car son registre est hors norme.
"Oui, je me vois essayer de prendre le rôle de leader" des Pelicans, a déclaré Williamson quelques minutes après son entrée dans le monde des professionnels. Le premier choix de la Draft 2019 s'est dit enthousiaste à l'idée de jouer avec une brochette de jeunes joueurs, notamment Lonzo Ball et Brandon Ingram, qui arrivent des Lakers dans le cadre du transfert d'Anthony Davis.
R.J. Barrett acclamé
"Ils ont un âge proche du mien donc ils peuvent bien mieux m'aider à négocier la transition" du basket universitaire à la NBA, a expliqué Williamson. "Je pense que nous pouvons bâtir quelque chose là-bas". Après avoir perdu ses deux superstars, Chris Paul en 2011 puis Anthony Davis cette année, La Nouvelle-Orléans va devoir faire la preuve qu'elle peut construire une équipe compétitive à même de durer.
Si Williamson a été acclamé, l'ovation de la soirée est venue quelques minutes plus tard, lorsque les New York Knicks ont choisi l'ailier R.J. Barrett (2 m) en troisième position. Ancien coéquipier de Williamson à Duke, ce joueur canadien, fils de l'ancien pro Rowan Barrett, qui a joué plusieurs saisons en France, est très attendu dans la plus grande métropole des Etats-Unis, qui sort d'une série de saisons catastrophiques.
Voir sur Twitter
La soirée a été plus mouvementée pour le Français Sekou Doumbouya, qui a dû patienter plusieurs dizaines de minutes avant d'entendre son nom retenu en 15e position par les Detroit Pistons. Champions en 1989, 1990 et 2004, les Pistons sortent d'une saison en demi-teinte. Ils se sont qualifiés de justesse pour les play-offs, avant d'être sortis sèchement par Milwaukee au premier tour (4-0).
La taille (2,05 m) et la défense de Doumbouya, qui ne fêtera ses 19 ans que le 23 décembre, ont séduit les Pistons. "Je sais qu'à mon poste, il n'y a pas beaucoup de gens", a analysé celui qui passa deux saisons à Poitiers, en Pro B, avant de rejoindre Limoges en Elite cette saison. "C'est un gros plus. C'est parfait pour moi. Maintenant il faut évoluer à ce poste, faire des erreurs, apprendre".
Le cas Ntilikina
Doumbouya n'a pas réussi à détrôner son compatriote Frank Ntilikina, retenu en 8e position en 2017, du jamais-vu pour un joueur français. Le fait d'être "drafté" très haut garantit un contrat ferme d'au moins deux ans, mais pas le succès, comme l'a montré le parcours de l'ancien Strasbourgeois, qui n'a pas encore fait son trou en NBA avec les New York Knicks.
Pas de contrat garanti, en revanche, pour Bol Bol: sélectionné en 44e position, alors qu'il était parfois annoncé dans le top 10, le fils de l'ancien joueur NBA Manute Bol n'offrait pas suffisamment de garanties sur la fiabilité de son physique, qui ne lui a permis de disputer que neuf matches cette saison avec Oregon. Et à peine descendu du podium, le géant de 2,18 m, car Bol Bol a appris que Miami l'avait transféré à Denver.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.