Saison NBA : L'âge d'or de Golden State
C'est un chiffre qui fait beaucoup parler. Lors du traditionnel sondage auprès des General Managers des différents clubs NBA à qui il est demandé de désigner leur favori pour le titre, 93% d'entre eux ont cité Golden State. Un chiffre qui fait froid dans le dos des amateurs de suspense. Mais ces derniers devront, sans doute, se faire une raison car rien ne semble pouvoir entraver la marche glorieuse des Warriors vers un 3e sacre en 4 ans. Et ce n'est peut-être que le début d'une longue série qui pourrait voir le club californien rejoindre dans la légende les Celtics des années 60, les Lakers des eighties ou encore les Bulls de Michael Jordan.
Avec un effectif inchangé et même renforcé par quelques jokers de luxe, avec un Kevin Durant désormais parfaitement adapté aux systèmes, et enfin avec un Stephen Curry en pleine possession de ses moyens physiques ("C'est pour moi le joueur qui a l'impact offensif le plus important dans le Championnat actuel, peut-être même dans l'histoire", a insisté le coach Steve Kerr, ancien coéquipier du légendaire Michael Jordan à Chicago), Golden State est, sur le papier, intouchable.
"Ils savent qu'ils n'ont pas la moindre chance"
Draymond Green, l'impétueux intérieur des Warriors, a déjà clairement annoncé la couleur à propos de ses supposés rivaux. "C'est marrant de voir tout le monde en panique. Tu te poses et tu te dis qu'ils savent. C'est la partie la plus marrante : Ils savent qu'ils n'ont pas la moindre chance". Si ça reflète partiellement l'état d'esprit des futurs adversaires des Warriors, Green ferait bien de faire tout de même attention à ce genre de déclarations qui ont le don de transcender l'opposition. Nul doute, par exemple, qu'un certain LeBron James saura se souvenir de cette phrase...
Trop seul en finale l'an passé (défaite 4-1), "King James" a vu ses Cavaliers paradoxalement renforcés en dépit du départ de son meneur all star Kyrie Irving, parti aux Celtics. En échange, la franchise de l'Ohio a récupéré de Boston Isiah Thomas, presque aussi bon qu'Irving (mais malheureusement blessé pour la première partie de saison) mais aussi deux revanchards au potentiel insondable : Dwyane Wade, avec qui James a remporté deux titres NBA à Miami et Derrick Rose qui a enchaîné les blessures et désillusions depuis son trophée de MVP en 2011. Toujours à l'Est, les Celtics justement continuent de reverdir et seront à surveiller de près. Outre Irving, la franchise du Massachusetts a récupéré Gordon Hayward, redoutable défenseur en provenance d'Utah. Le match d'ouverture de la saison, entre Cavaliers et Celtics, donnera le ton.
L'opposition se lève à l'Ouest
Si la conférence Est devrait se résumer à ce duel, peut-être arbitré par Washington et Toronto, la conférence Ouest reste de loin la plus relevée et indécise. Derrière l'intouchable Golden State, les candidats aux premiers rôles sont nombreux. San Antonio, sacré en 2014, a fait le choix de la continuité, voire de l'immobilisme, à l'image du nouveau contrat signé à 40 ans par Manu Ginobili, mais avec l'emblématique Gregg Popovich et le l'omnipotent Kawhi Leonard, les Spurs sont abonnés aux play-offs. Houston, avec James Harden et la recrue Chris Paul, lassée des échecs répétés sous le maillot des Clippers, et Oklahoma City qui s'est offert un clinquant "Big Three" avec Russell Westbrook, MVP 2017, Carmelo Anthony et Paul George, peuvent viser la finale de conférence où ils devraient retrouver les imbattables Warriors. Imbattables, vraiment ?
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