San Antonio et Indiana à la régulière
Spurs-Pacers, parole à la défense
La recette est connue mais elle a fait ses preuves. Loin des strass et des paillettes, San Antonio et Indiana ont bâti leur saison sur un jeu collectif parfaitement huilé et une intensité défensive de tous les instants. Le plan a fonctionné au-delà des espérances car personne n'attendait les deux franchises aussi haut. Les Spurs, que l'on annonce en fin de cycle à chaque début de saison, ont certainement trouvé l'elixir de jouvence éternelle. A voir l'enthousiasme dont font preuve les "vétérans" Tim Duncan et Manu Ginobili, l'équipe de Gregg Popovich peut légitiment viser le titre suprême. D'autant que Tony Parker est plus que jamais impliqué et que Boris Diaw a pris confiance dans son jeu offensif.
La présence d'Indiana est également une surprise à ce niveau. Les Pacers se sont permis de devancer les champions en titre de Miami au sommet de la conférence Est. Si LeBron James est toujours aussi omnipotent, il a parfois semblé un peu esseulé face au collectif d'"Indy". Dominateurs à l'intérieur, les Pacers ont aussi pu compter sur l'émergence de Paul George, auteur d'un début de saison fracassant qui a mis les siens sur orbite. Depuis, Indiana est un peu revenu dans le rang mais le potentiel est là, prêt à se réveiller.
Durant-James, la passation de pouvoir
On imaginait "King James" régner sans partage sur la NBA pendant une décennie et collectionner les titres de MVP comme autant de joyaux à sa couronne. Mais cette saison, un opposant au régime s'est dressé. Kevin Durant, resté trop longtemps dans l'ombre imposante de l'ailier du Heat, a encore élevé son niveau de jeu. Meilleur marqueur du championnat, la superstar d'Oklahoma est incontestablement le joueur le plus fort offensivement de toute la ligue. A la précision de son shoot, l'un des plus purs de l'histoire, "KD" a ajouté un jeu en pénétration qui fait des ravages sur tous les parquets. Sa série de 41 matchs de rang à plus de 25 points, qui lui a permis de dépasser un certain Michael Jordan, devrait, sauf énorme surprise, lui assurer le titre de meilleur joueur de la saison.
Noah-Batum, les confirmations
Tony Parker est de moins en moins seul. Si le meneur des Spurs a longtemps été le porte-drapeau du basket français aux Etats-Unis, il possède désormais, avec Joakim Noah et Nicolas Batum, deux assesseurs parfaitement capables de reprendre la main. Le premier nommé réalise une saison en tous points remarquables. Défenseur féroce, au point de figurer parmi les favoris au titre de "Defensive player of the year", le pivot des Bulls a su transcender ses partenaires après la terrible blessure qui de nouveau frappé leur leader Derrick Rose. Nicolas Batum, lui, a confirmé ses qualités de joueur ultra complet et son association avec Lilliard et Aldridge, les deux stars de Portland, représente le futur de la NBA.
Clippers-Brooklyn, les dollars bientôt au pouvoir?
Construites à grand renfort de billets, les formations de Los Angeles et de New York sont sorties de l'ombre de leurs prestigieuses voisines, les Lakers et les Knicks, totalement à la dérive. Portés par le duo Chris Paul-Blake Griffin, les Clippers s'annoncent comme l'une des valeurs montantes de la NBA alors que les Nets, après un départ catastrophique, ont trouvé la bonne carburation. Ou quand l'alchimie entre les stars se passe harmonieusement...
Lakers-Knicks, monuments en péril
Une leçon à méditer pour les Lakers. Plombés par la blessure de Kobe Bryant, qui n'aura disputé que 6 matchs, les Californiens sont LA grande déception de l'année. L'exercice 2013-14 est le pire de leur histoire avec seulement 26 victoires pour 55 défaites, synonyme d'avant-dernière place de la conférence Ouest. C'est seulement la 6e fois, en 66 saisons, que la franchise californienne rate les play-offs. New York n'est pas mieux loti. Les Knicks courent toujours après leur glorieux passé et ce n'est pas cette année qu'ils vont le rattraper. Un début de saison catastrophique (3 victoires pour 13 défaites) laissait déjà présager le pire. En dépit d'une belle réaction d'orgueil, les partenaires de Carmelo Anthony sont venus échouer à une place, la 9e, de la qualification. L'arrivée de Phil Jackson au poste de président permettra-t-il aux Knicks de rebondir ? L'ancien joueur des Knicks, membre de l'équipe sacrée en 1970 et 1973, a les pleins pouvoirs et le budget pour faire repousser Big Apple...
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