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San Antonio Spurs : la fin d'une ère ?

Défaits par Miami en finale de la NBA, les Spurs de San Antonio entament la nouvelle saison avec l'ambition de glaner un cinquième titre de champion de la célèbre ligue américaine. Mais le départ pressenti de Tim Ducan l'été prochain pourrait bien marquer l'aboutissement d'une idylle prolifique en trophées. Et si Dream Tim finissait en beauté ?
Article rédigé par franceinfo
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Tim Duncan, abattu après la défaite contre Miami en finale de la NBA.   (MIKE EHRMANN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

C'est toujours la même rengaine. A chaque fin de saison, Tim Duncan est assailli des mêmes questions, et gratifie les badauds des mêmes réactions excédées. En juin dernier, en réponse à un énième journaliste qui l'interrogeait sur une possible retraite après la finale perdue contre Miami, le pivot des Spurs invectivait :"Je n’arrive pas à croire que vous posiez cette question. Ça fait cinq, six ans que vous continuez à dire que nous sommes trop vieux. Je ne vais pas répondre à ça". Agé de 37 ans, Dream Tim est lié au club texan jusqu'en juin 2015. Avec les Spurs, il a arraché quatre titres de champions NBA, a été élu deux fois d'affilé MVP (en 2002 et 2003), et est même désigné en 2010 par le magazine amércain Slam "huitième meilleur joueur américain de tous les temps". 

Duncan est "hanté" 

En somme, Tim a tout gagné. Mais lorsque le seul objectif d'un homme consiste à tutoyer l'excellence, à chaque saison, il ne peut s'en contenter. "The Big Fundemental" n'est pas rassasié de titres, et sa détresse colérique lors de la défaite des Spurs face à Miami le montre bien. Pourtant exemplaire durant cette ultime rencontre (avec 24 points, 12 rebonds, 4 interceptions), "Timmy" aura finalement failli au moment le plus décisif : à quelques secondes du terme de cette saison 2012-2013, Tim Duncan a l’occasion de ramener les Spurs à hauteur des partenaires de Lebron. Profitant de son avantage de taille sur Shane Battier, le pivot texan trouvait un tir idéal près du cercle, le genre de shoot qu'il ne manque jamais. Manqué. Frustré, il a donné un grand coup de latte sur le parquet avant de s’accroupir. Duncan avait presque les larmes aux yeux. Plus tard, en conférence de presse, il déclarait :"ce Game 7 me hantera toujours". 

Plus d'une décennie avec Parker et Gino

Une fois la finale perdue, deux possibilités s'offraient à Dream Tim : rempiler avec les Spurs et risquer une nouvelle désillusion, ou mettre à terme à sa carrière et rester sur une fausse note. Cornélien. Duncan a donc choisi la deuxième option. Quoiqu'il en soit, un départ du pivot texan marquerait clairement la fin d'une époque. Une ère, qui a vu l'avènement d'un trio qui a tout raflé. Une ère, qui a duré - et dure encore - plus de dix ans. L'arrière des Spurs Manu Ginobili, 36 ans, est lui aussi, plus proche de la fin que du début. Auteur d'une saison très moyenne et bien en deça de ses statistiques habituelles (seulement 40% de réussite), Gino a également accumulé les pépins physiques, privant les Spurs d'El Mago pendant 22 matches. Envisageant la retraite, "Manu" a finalement été convaincu par les décideurs texans et leur proposition de prolongation de deux ans, contre 14,5M€. "C'est tout ce que je voulais entendre" a même déclaré Ginobili. Quant à "Tony P" , à 31 ans, il a encore quelques belles années devant lui. Mais lorsque le ménage à trois Duncan-Parker-Gino rompra, c'est une page des Spurs qui se tournera.  

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