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Tony Parker et LeBron James face à leurs destins

A bien des niveaux, LeBron James et Tony Parker, tout comme les deux franchises qu’ils représentent, sont dissemblables. Mais à quelques heures du premier match des Finales NBA, les deux leaders du Heat et des Spurs s’apprêtent à se retrouver, ensemble, au pied du plus grand défi de leurs carrières. Pour l’ultime affrontement des play-offs 2013, cette opposition de style a tout du match-up idéal. Quant à la rencontre entre les deux meilleurs joueurs de ces phases finales, elle promet d’être passionnante.
Article rédigé par franceinfo
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Cette saison, Miami et San Antonio ne se sont jamais véritablement affrontés. Ils se sont bien rencontrés, à deux reprises même, mais jamais au complet. La première fois, le 29 novembre 2012, le gourou des Spurs Gregg Popovich faisait scandale en alignant sur sa feuille de match une équipe B, pour faire reposer son « Big 3 » (Tony Parker, Manu Ginobili et Tim Duncan). La ligue avait collé 250.000 dollars d’amende à la franchise texane, accusée d’avoir gâché la confrontation - retransmise ce soir-là à la télévision au plan national - en renvoyant ses 3 stars sur le banc. Le 31 mars dernier, Erik Spoelstra lui répondait en laissant LeBron James et Dwyane Wade en tenue de ville, se cachant plus habilement derrière deux pépins physiques pour justifier son geste.

Stars de ces équipes que tout oppose (le jeu, les coaches, l’état d’esprit) si ce n’est la performance, LeBron James et Tony Parker n’ont donc pas joué l’un face à l’autre cette saison. Pour la première fois, dans la nuit de jeudi à vendredi, les deux MVP des play-offs 2013 proposeront un alléchant match dans le match, à la poursuite d’une revanche et du doublé pour l’un, d’une confirmation et d’une promesse pour l’autre.

LeBron James accroché à son trône 

Champion NBA pour la première fois de sa  carrière l’an passé contre Kevin Durant et le Thunder d’Oklahoma City, LeBron James est sur le point de faire face à un ennemi différent, mais non moins redoutable. Bien au contraire, et le collectif des Spurs, magnifié par Gregg Popovich, lui a déjà montré pourquoi. C’était en 2007. Sous le maillot des Cavaliers, inexpérimenté (22 ans) et mal entouré, « The Chosen One » avait craqué, balayé par San Antonio après quatre courtes rencontres à sens unique.

« 50 fois meilleur qu’en 2007 »

Depuis, les choses ont bien changé. en saison régulière comme en phase finale (26,2 points, 7,3 rebonds, 6,1 passes de moyenne) d’où il vient de sortir les virulents Pacers, en 7 matches d’une intense finale de conférence. Contre le collectif texan, James a désormais un statut à confirmer. Et une revanche à prendre.

« TP », l’élève est devenu maître 

Tim Duncan et Tony Parker, champions NBA 2007

Si trois bagues de champion trônent déjà dans sa salle des trophées personnelle, le Français a déjà fait savoir que celle qui l’attend au bout des Finales 2013 serait « sa préférée ». Peut-être parce qu’il a conscience que le challenge qui se dresse face à lui est le plus imposant qu’il ait connu en douze années de carrière NBA... car jamais Parker n’a autant porté les Spurs sur ses épaules. En 2003, héroïque contre Jason Kidd, le jeune joueur de 21 ans évolue encore dans le sillage de l’immense Tim Duncan et d’un David Robinson en bout de course. Deux ans plus tard, face aux Pistons champions en titre, « Timmy » n’a rien perdu de sa superbe, Manu Ginobili est au sommet, et Robert Horry décisif. En 2007, si le tricolore empoche le trophée de MVP des finales, ses deux plus fameux compères du Big 3 l’épaulent encore avec brio.

MVP des playoffs

Cette année, pour la première fois de sa carrière, Tony Parker aborde les Finales NBA avec l’étiquette de superstar des Spurs. Pour ESPN, il est même le meilleur joueur des play-offs. Devant James. Et pour cause : après avoir tranquillement écarté les Lakers (4-0), il a tenu tête à la révélation des Warriors Steph Curry (4-2) avant d’éliminer l’énorme cylindrée des Grizzlies (4-0) en jouant un basket hors-norme (18 passes décisives au match 2, 37 points au match 4). C’est donc en patron, et en ayant promis à Duncan de lui offrir son cinquième titre NBA, que Parker s’apprête à jouer sous le feu des projecteurs du monde entier. De quoi craquer sous la pression ? Ca serait mal connaître le numéro 9. « C’est long, c’est long », expliquait-t-il hier en faisant allusion aux dix jours de repos entre leur victoire à Memphis et le premier match à Miami. « On veut jouer, là, maintenant ». Patience. L’attente touche enfin à son terme.

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